2015-04-17 13:49:00

Libre circulation : la Suisse veut s'appuyer sur la France


(RV) Entretien – Le président français François Hollande a « tourné la page » de la brouille fiscale avec la Suisse dès son arrivée à Berne mercredi pour une visite d'Etat de deux jours. Il a estimé que cette question qui a « empoisonné » les relations entre les deux pays était « derrière nous ».

La présidente en exercice de la Confédération, Simonetta Sommarruga, s'était également « réjouie qu'un rapprochement significatif ait précisément pu s'opérer dans le domaine fiscal ».

Ce contentieux a lourdement pesé ces dernières années sur les relations entre la France et la Suisse, particulièrement crispées sous la présidence de Nicolas Sarkozy qui avait décrété en 2009 que le « temps du secret bancaire (était) révolu ».

Berne voit également en Paris un potentiel partenaire dans ses négociations avec Bruxelles, suite à la votation de février l’an dernier, qui limite la libre circulation des personnes. Avec des conséquences aussi bien pour la Suisse que pour la France, comme l’explique à Antonino Galofaro le professeur René Schwok, du département de science politique de l’Université de Genève.

Au second et dernier jour de sa visite d'État en Suisse, François Hollande est allé jeudi à la rencontre du « modèle » helvétique de l'apprentissage. « La Suisse est un modèle d'implication des entreprises : elles forment, elles accompagnent, elles encadrent les apprentis pour leur donner les meilleures technologies et qualifications », a loué le chef de l'État français à l'issue d'une visite des ateliers d'Ernst Schweizer AG, une PME familiale du canton de Zurich championne du « clean tech ».

François Hollande a ainsi appelé à « accélérer » la montée en charge de l'apprentissage en France, ce qui suppose, a-t-il souligné, « que l'État et les régions – puisque ce sont les régions en France qui en sont responsables –, accompagnent financièrement ce processus »

Au terme de sa visite d'État, le président français est venu jeudi défendre la candidature quasi officielle de Paris aux jeux Olympiques d'été de 2024, qualifiée d'exemplaire par le président du Comité international olympique, Thomas Bach.

« J'ai dit (au président Bach) que la France serait prête à se mobiliser autour d'une candidature qui pourrait être déposée par le mouvement sportif pour Paris », a déclaré M. Hollande, à l'issue d'une visite du Musée olympique, à Lausanne. (Avec AFP)








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