2015-04-19 15:40:00

Commentaire de l'Evangile du dimanche 26 avril


(RV) L'Evangile de ce quatrième dimanche de Pâques est tiré de l'Evangile de selon Saint Jean 10,11-18: « Moi, je suis le bon pasteur, le vrai berger, qui donne sa vie pour ses brebis. »

Voici la méditation du père Pascal Montavit :

 

 

L’Evangile de ce quatrième dimanche de Pâques est celui du Bon Pasteur. Jésus se présente comme le berger qui donne sa vie pour ses brebis.

Jésus met en opposition le bon berger et le mercenaire. La première différence est que les brebis appartiennent au bon berger alors qu’elles ne comptent pas vraiment pour le mercenaire. En disant cela, Jésus affirme que nous lui appartenons. Et parce que nous lui appartenons, c’est lui-même qui prend notre défense face aux dangers, face aux attaques de l’ennemi. Devant les combats, les épreuves, nous ne sommes donc pas seuls. Jésus lui-même remporte la victoire pour nous. Juste avant sa Passion, Jésus dira : « Je prierai le Père et il vous donnera un autre Paraclet, pour qu’il soit avec vous à jamais » (Jn 14,16). Ce mot ‘paraclet’ signifie ‘défenseur’, ‘avocat’. Il est donc important de prendre conscience que notre vie de baptisé nous place dans un combat, le combat de la foi. C’est pourquoi Jésus parle du loup qui convoite les brebis. Ignorer cette réalité, c’est nous mettre dans une situation vulnérable par rapport à tout ce qui pourrait faire obstacle à notre vie de foi.

Alors que faire ? Surtout, n’ayons pas peur ! Plusieurs fois, Jésus répète à ses disciples de ne pas avoir peur. Il le répète avant et après la Résurrection. La victoire nous est acquise par Jésus qui s’offre sur la Croix. Dans l’Evangile selon saint Jean, Jésus insiste souvent sur le fait de garder les commandements. Il dit : « Si vous m’aimez, vous garderez mes commandements » (Jn 16,15). Et tous ces commandements se résument à un seul : celui de l’amour de Dieu et du prochain. Le plus sûr moyen de sortir victorieux de ce combat spirituel, c’est de demeurer dans l’amour de Dieu. Nous avons là un critère sûr de discernement : quand nous aimons, nous savons que nous sommes près du bon berger, qu’il nous soutient et nous protège.

Jésus dit aussi : « Moi, je suis le Bon Pasteur ; je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent » (Jn 10,14). Il y a donc une réciprocité dans la connaissance. Ce n’est pas seulement le Seigneur qui nous connaît, mais nous aussi qui le connaissons. Voilà une question importante que cet Evangile nous pose : Connaissons-nous Jésus, le Bon Pasteur ? Connaissons-nous sa voix ? Savons-nous le reconnaître lorsqu’il nous parle ? En ce quatrième dimanche de Pâques, nous sommes particulièrement appelés à approfondir notre intimité avec Dieu dans la prière. Cette démarche est capitale. Parfois, nous sommes tiraillés par notre foi, nous ne comprenons pas certaines choses et cela entraîne en nous une forme de défiance, plus ou moins consciente, vis-à-vis de Dieu ou de l’Eglise. L’origine de cette attitude peut être multiple, mais bien souvent elle résulte d’un manque de connaissance de Dieu : nous lui attribuons une responsabilité dans le mal que nous subissons ou nous lui reprochons d’être trop exigeant, pas assez proche de notre quotidien. Apprendre à connaître Jésus dans la prière nous permet de dépasser ces obstacles et de découvrir, chaque jour, que notre Dieu est un Dieu qui veut notre bonheur.

Jésus termine ce discours en disant qu’il y a encore d’autres brebis qui ne sont pas dans la bergerie. Prions pour que tous les hommes puissent faire l’expérience de la présence de Dieu, Bon Pasteur, qui donne sa vie pour ses brebis. 








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