2015-04-27 18:12:00

Au Bénin, une vie paroissiale animée, mais une foi parfois superficielle


Au Bénin, la vie paroissiale est animée, les fidèles participant en grand nombre aux célébrations, les conversions étant nombreuses, tout comme les vocations sacerdotales et religieuses. Mais cette foi est parfois superficielle et manque de solidité. Les évêques béninois le soulignent dans les rapports qu’ils ont remis à leurs interlocuteurs de la Curie romaine, à l’occasion de leur visite Ad limina.

Lundi matin, ils ont été reçus par le Pape François. Tout en saluant les progrès accomplis par l’Église catholique et l’enthousiasme des fidèles, le Saint-Père a souligné que la connaissance profonde du mystère chrétien ne doit pas être l’apanage d’une élite, mais doit être délivrée à tous les fidèles.

La formation des fidèles est capitale pour que l’Église au Bénin puisse résister aux multiples agressions idéologiques et médiatiques et à l’esprit de sécularisation qui se répand partout dans le monde. Pour le Pape François, l’un des défis majeurs concerne la famille. Même si la pastorale du mariage reste difficile au Bénin, compte tenu de la situation concrète, sociale et culturelle, il exhorte les évêques à persévérer dans leur action car l’enjeu est important.

Le Souverain Pontife encourage également l’encadrement des jeunes dans les mouvements et salue l’ouverture, dans les diocèses, de nombreuses écoles catholiques. Autre recommandation importante : favoriser le dialogue entre les religions, notamment avec l’islam, sans pour autant renoncer à la Vérité révélée par le Seigneur. 

Même si le Bénin est un exemple d’harmonie, il convient, selon le Pape, d’être vigilant, compte tenu du climat mondial actuel. Dans le contexte de la crise économique mondiale, l’Église est par ailleurs appelée à favoriser la concorde et la justice, l’accueil et la rencontre, tout en gardant une spécificité clairement identifiée : il ne faudrait pas que ses activités prennent l’allure d’une simple assistance sociale.

Enfin, les évêques du Bénin doivent prendre leur place dans la vie publique du pays ; mais, avertit François, ils doivent prendre garde de ne pas entrer directement dans le jeu politique ni dans les querelles de parti. La conduite des affaire publiques revient aux laïcs qu’il faudra donc former et encourager.








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