2015-05-02 16:00:00

Le cardinal Sandri solidaire des chrétiens d'Irak à Bagdad


(RV) Un haut représentant du Saint-Siège a visité ce samedi matin la mosquée Abou Hanifa de Bagdad, l’une des plus importantes mosquées sunnites de la capitale irakienne. Le cardinal Leonardi Sandri, préfet de la Congrégation pour les Eglises orientales, qui effectue une visite de cinq jours en Irak, était accompagné des responsables de la Caritas locale.

Cette mosquée a été le théâtre d’importantes protestations contre l’ancien Premier ministre chiite Nouri al-Maliki, accusé de maintenir l’Irak sous l’influence de l’Iran. Elle accueille actuellement un millier de réfugiés musulmans sunnites qui ont fui la grande province-clé d’al-Anbar, située à l’ouest du pays et en partie contrôlée par le groupe djihadiste Etat islamique.

En accueillant l’émissaire du Pape François, les responsables musulmans se sont engagés à faire en sorte que les chrétiens, présents en Irak avant l’arrivée de l’Islam, puissent continuer à vivre dans leur pays. De son côté, le cardinal Sandri a appelé à faire tout pour que l’amour triomphe. Et joignant le geste à la parole, il a fait distribuer des biens de première nécessité aux réfugiés.

Le préfet de la Congrégation pour les Eglises orientales s’est ensuite rendu à la cathédrale latine de Bagdad pour prier avec les réfugiés chrétiens qui ont fui Qaraqosh et qui sont actuellement installé dans une école.

Divine liturgie avec les chaldéens

La veille, dès son arrivée à Bagdad, le cardinal Sandri avait rencontré au siège de la Nonciature apostolique, la commission inter-ecclésiale chargée par le gouvernement de rédiger les nouveaux textes pour l’enseignement de la religion chrétienne dans les écoles. La rencontre s’est déroulée en présence d’un représentant du ministère de l’éducation.

Il avait ensuite présidé une Divine liturgie dans la cathédrale chaldéenne. Le patriarche chaldéen Louis-Raphael Ier Sako en a profité pour reparler du martyre auquel l’Eglise chaldéenne est actuellement soumise et pour évoquer le différend douloureux qui l’oppose à un évêque de la diaspora américaine au sujet des prêtres qui ont fui l’Irak sans autorisation.

Quatorze prêtres et moines, qui ont quitté l’Irak ces dernières années sans l’accord de leur évêque ou de leur supérieur, ont été accueillis par le diocèse chaldéen de San Diego aux Etats-Unis. Fin octobre, le patriarche Sako leur avait donné un mois pour rentrer en Irak, suscitant la colère de la communauté chaldéenne américaine. L’évêque chaldéen de San Diego a notamment refusé d’obéir aux ordre du Patriarcat allant même jusqu’à contester son autorité.

Dans son homélie, le cardinal Sandri a répondu qu’il était bien conscient des souffrances actuelles des chaldéens et il a souhaité que tous les prêtres respectent leurs engagements et l’obéissance qui leur est demandée. Tous sont appelés à renouveler leur communion avec les évêques et avec le Patriarche qui, a-t-il dit, est le chef et le père de l’Eglise chaldéenne.

Le préfet de la Congrégation pour les Eglises orientales a par ailleurs dénoncé l’aveuglement des djihadistes, auteurs de violences inouïes à l’encontre de nombreux chrétiens. Le cardinal Sandri doit se rendre également au Kurdistan irakien où l’exil de dizaines de milliers de chrétiens chassés de Mossoul et de la plaine de Ninive par l’organisation de l’Etat islamique s’éternise dans des conditions précaires.








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