À Ostie, François à la périphérie de la capitale italienne

(RV) Le Pape se rend dimanche à Ostie, le port de Rome, pour une visite pastorale dans la paroisse de Santa Maria Regina Pacis, la « plus éloignée du Vatican » dans la périphérie de la capitale italienne, selon le père Ludovico Barbangelo, qui guide une communauté de plus de 20'000 personnes. François doit y rencontrer des personnes malades, âgées, des jeunes et des familles, avant de célébrer la messe en fin d’après-midi.

Don Ludovico, dans cette paroisse romaine depuis 10 ans, se réjouit d’une forte présence étrangère dans sa communauté, comptant parmi ses fidèles des Roumains, des Polonais, des Égyptiens, des Philippins, des Pakistanais et de nombreux autres venant d’Afrique noire. Dans les colonnes de L’Osservatore romano, il regrette que son quartier soit « en train de se dégrader socialement et d’une façon toujours plus évidente ». « Le centre Caritas est plein, poursuit-il, de nouveaux groupes d’étrangers fatiguent à s’intégrer ». En cause, la crise, mais aussi des « choix politiques » : à Ostie sévit aussi la corruption, prévient-il. « Depuis le scandale Mafia Capitale, cette plaie semble avoir de fortes racines dans ce territoire, craint Don Ludovico. Plaie à laquelle s’ajoutent des « difficultés sociales, d’insécurité et de micro-criminalité ».

Face à cette situation et aux souffrances des familles qui en résulte, la coupole sur la mer est perçue comme un symbole d’espoir. La paroisse essaie de renforcer l’idée, parmi les fidèles, de ne pas avoir peur, « car si l’on vit de la peur, on meurt de peur », prévient le père Barbangelo. Sa Santa Maria Regina Pacis est donc un point de référence pour les relations entre les fidèles, mais aussi pour l’intégration. Une référence et un espoir que le Pape François vient encore renforcer dimanche.