2015-05-04 12:33:00

Le cardinal Sandri s'agenouille devant la douleur des chrétiens d'Irak


(RV) « On perçoit la trahison même dans le silence qui a duré trop longtemps de la communauté internationale, ou l’abandon par les forces nationales et régionales qui avaient offert au début des garanties de protection. » Le cardinal Leonardo Sandri, préfet de la Congrégation pour les Eglises orientales, n’a pas hésité dans une homélie qu'il devait prononcer ce lundi matin à pointer du doigt les responsabilités des uns et des autres dans le drame que vivent les chrétiens irakiens. Alors qu’il poursuit son voyage en Irak avec les représentants de la ROACO, la Réunion des Œuvres d'Aide aux Églises Orientales, le cardinal Sandri devait célébrer ce lundi matin la Divine liturgie dans l’église chaldéenne de Duhok, au Kurdistan irakien mais n'a pas pu le faire. Il a cependant remis son texte à ses interlocuteurs.

« Quand l’homme cesse d’être fidèle au Dieu de l’alliance, il finit par ne pas même être fidèle à sa propre humanité et à celle de ses frères et sœurs avec lesquels il a peut-être vécu jusqu’au jour précédent », a écrit le préfet à l’assemblée des fidèles. Il a reconnu que ces derniers le savaient d’autant mieux qu’ils avaient vécu « dans leur propre chair cette trahison des autres : de ceux qui ont assailli et pris leurs maisons et leurs biens, de ceux qui ont profané leurs temples où on enseigne la paix, croyant faire triompher une idée de violence et de mort, de ceux qui ont violenté et volé la jeunesse des enfants et des jeunes filles pour satisfaire leurs bas instincts. » Le cardinal Sandri n’a donc pas hésité à condamner les exactions et les crimes commis par les islamistes sur les populations chrétiennes d’Irak, ainsi que l’attitude de la communauté internationale.

« Nous nous agenouillons devant votre douleur »

Malgré cette situation terrible pour les chrétiens locaux, le cardinal Sandri les a exhorté à ne oublier Dieu car, « alors que l’homme mentait et trahissait, Dieu est demeuré fidèle. Il vous a rendus proches et conformes à l’image même du Christ son Fils ». Portant le salut et la bénédiction du Pape à ces Irakiens victimes de la guerre, le préfet de la Congrégation pour les Eglises orientales a voulu marquer la proximité des catholiques venus des Etats-Unis, d’Europe et de Rome avec eux. « Nous nous agenouillons devant votre expérience et votre douleur, face à vos silences et à votre abnégation, face à vos proches enlevés et à vos morts. » « Devant vous et avec vous, nous disons au Seigneur : miséricorde, pardon, pitié. »

L’envoyé du Pape a imploré Dieu d’aider les agences de la ROACO et tant d’autres à se faire l’instrument de sa présence réconfortante, « versant sur les blessures des corps et des cœurs l’huile de la consolation et le vin de la joie. Fais que la charité concrète et opérative, soutenue par la prière incessante, soit notre réponse avec les paroles de Pierre : “Seigneur tu sais tout, tu sais que nous t’aimons” »








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