2015-05-11 16:57:00

François donne des conseils pour la paix à des milliers d'enfants italiens


(RV) Plus de sept mille écoliers venus de toute l’Italie, dont des enfants issus de l’immigration, autour du Pape François au Vatican. La scène s’est passée dans la salle des audiences Paul VI ce lundi matin à l’initiative de la "Fabrique de la paix", une fondation créée il y a peu. Son but est d’éduquer les enfants à la paix par le biais de l’animation, de l’art, des nouvelles technologies et du sport. Elle mise sur la puissante énergie d’une révolution des cœurs pour changer radicalement les choses.

Pour son premier événement, elle a demandé au Pape, homme de paix, de la recevoir. D’où cette rencontre rythmée par des chants et des témoignages d’enfants. Pendant plus d’une heure, François s’est prêté au jeu des questions-réponses, dans son style direct et chaleureux, en sortant totalement du texte qui était prévu.

Pour œuvrer en faveur de ce chantier de la paix, le pape François propose aux jeunes de créer un climat d’ouverture, de rencontre, sans barrières, ni exclusions…Ils les invite à prendre en compte les besoins des plus pauvres, des personnes abandonnées ou dans la souffrance. Ainsi la fabrique de la paix « deviendra vraiment une œuvre d'amour »

Le récit de Xavier Sartre

Casquettes de couleurs vissées sur la tête, des dizaines d’enfants assis par terre entourent le Pape sur la scène de la salle Paul VI. Tous attentifs, ils l’écoutent répondre aux questions qui lui ont adressé un peu plus tôt. L'occasion pour le Pape de se confier : oui, lui aussi se dispute souvent, c’est humain, mais l’important « c’est de ne jamais finir la journée sans faire la paix ». Et quand un de ses jeunes interlocuteurs lui demande s’il ne voudrait pas un peu de paix, le Pape reconnait que oui, il aimerait un peu de tranquillité, qu’il aimerait se reposer un peu plus. Mais, précise-t-il, « ce qui enlève la paix est de ne pas s’aimer, c’est la jalousie, l’envie, l’avarice ».

Et cette paix, elle se construit « chaque jour ». « La paix n’est pas un produit industriel, c’est un produit artisanal », a-t-il précisé.

Il y a un autre produit, bien plus profitable aux puissants, ce sont les armes. Et là il s’agit de « l’industrie de la mort », alimentée par la « cupidité », car comme le disait un ami du Pape : « le diable entre par les portefeuilles ».

Aux questions des enfants, le Pape, parfois, ne sait quoi répondre et le reconnait : « pourquoi les enfants souffrent-ils ? » « Il n’y a pas de réponse pour cela », admet François. Mais il ajoute aussitôt que pour faire en sorte qu’un enfant souffre moins, alors oui, on peut faire quelque chose : « lui être proche ! Que la société cherche à avoir des centres de soin, de guérison, des centres de soins palliatifs,  qu’elle développe l’éducation des enfants malades ». 

« De la même manière que Dieu pardonne tout, il faut apprendre le respect. Même de celui qui ne veut pas faire la paix avec moi. Il faut aussi aider chacun à se relever, à se réinsérer, en particulier les mineurs qui sont en prison. »

La paix, en somme, ajoute encore le Pape, « c’est travailler pour que tout le monde ait la solution à ses problèmes »

Et avant de partir, le Pape leur rappelle que « là où il n’y a pas de justice, il n’y a pas de paix »… avant d’être assailli par les enfants !

 

 








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