2015-05-23 18:44:00

Dimanche 24 mai, journée de prière pour l'Eglise en Chine


(RV) Entretien - Dimanche, toute l’Eglise célèbre la journée de prière pour l’Eglise en Chine, instituée en 2007 par Benoît XVI. Mercredi, à l’issue de l’audience générale place Saint-Pierre, son successeur, François, a lancé un appel aux catholiques chinois qui fêteront la Vierge de Sheshan à Shanghai pour qu’ils ne cessent pas « d’être toujours des témoins crédibles de cet amour miséricordieux au milieu de leur peuple et de vivre spirituellement unis à la roche de Pierre sur laquelle est bâtie l’Eglise ».

Le témoignage de la fidélité dans les souffrances

Tout est parti de la lettre que Benoît XVI a envoyé aux catholiques chinois le 27 mai 2007, jour de la Pentecôte cette année-là. Dans ce long texte, le Pape écrivait : « je désire manifester ma vive reconnaissance au Seigneur pour le témoignage de fidélité dans la souffrance donné par la communauté catholique chinoise dans des circonstances vraiment difficiles. En même temps, je ressens comme étant de mon devoir profond et indéfectible, et comme l'expression de mon amour de père l'urgence de confirmer dans la foi les catholiques chinois et de favoriser leur unité par les moyens qui sont propres à l'Église. » Il ajoutait avoir « le souhait “de voir rapidement instaurées des voies concrètes de communication et de collaboration entre le Saint-Siège et la République Populaire de Chine », car « l'amitié se nourrit de contacts, du partage des sentiments dans les situations heureuses et tristes, de solidarité, d'aide réciproque”. »

Peu d'évolution dans les relations bilatérales

Depuis, les relations entre le Saint-Siège et la République populaire de Chine n’ont que peu évolué et l’Eglise chinoise est toujours divisée entre l’Eglise officielle, dite patriotique, contrôlée par le pouvoir politique, et l’Eglise clandestine qui ne reconnait que l’autorité de Rome. Mercredi, le président chinois, Xi jinping, a réaffirmé dans un discours officiel que les religions devaient être indépendantes des influences étrangères, s’adapter à la société chinoise et s’engager à être loyales envers l’Etat. Pékin ne semble donc pas prêt à faire des concessions.

Depuis huit ans, la situation ne semble donc pas avoir évolué beaucoup. Interrogé par Xavier Sartre, Régis Anouil, rédacteur en chef de l’agence Eglise d’Asie, confirme tout en reconnaissant une certaine clarification de certains points dans ce dossier :

 

 








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