L'inquiétude du Saint-Siège pour le père Jacques Mourad

(RV) Le Saint-Siège a exprimé son inquiétude et sa douleur après l’enlèvement d’un prêtre du diocèse syrien de Homs, le père Jacques Mourad, supérieur du monastère Mar Elias, situé à une centaine de kms de Palmyre. Dans un communiqué de presse, la Congrégation pour les Eglises orientales s’associe à la Journée de prière pour les chrétiens persécutés, convoquée, ce samedi, par la Conférence des évêques italiens et suivie par d’autres Eglises locales et communautés. L’enlèvement du père Mourad vient s’ajouter à celui d’autres évêques, prêtres et laïcs, alors que la violence et les conflits se répandent dans cette région du monde. A la veille de la Pentecôte, le cardinal-préfet Leonardo Sandri et tous les membres de la Congrégation pour les Eglises orientales prient le Saint Esprit de consoler ceux qui pleurent et qui sont dans le désespoir, de toucher les cœurs aveuglés de ceux qui défigurent leur propre dignité et celle de leurs prochains en perpétrant des actes de violence et en semant la terreur. Ils prient le Saint-Esprit de convertir ceux qui n’agissent que par intérêt ou en recherchant le profit au détriment des petits et des pauvres et d’éclairer ceux qui sont appelés à prendre des décisions pour arrêter la guerre.

Le père Mourad a été enlevé jeudi par trois hommes masqués. La veille, il avait envoyé un message à l’Association des amis de Mar Moussa liée à la communauté fondée par le jésuite italien Paolo Dall’Oglio. Il y faisait part de sa vive inquiétude après la prise de Palmyre par les extrémistes de l’Etat islamique qui ont tué de nombreuses personnes en coupant les têtes. « C’est terrible ce que nous vivons, écrivait-il, aujourd’hui nous sommes là, demain on ne sait pas, priez pour nous s’il vous plait ». Le Père Jacques Mourad avait commencé à organiser l’accueil des familles déplacées. Ses ravisseurs ont aussi pris sa voiture et son ordinateur. Un jeune homme a été enlevé avec lui.

En France, l’Œuvre d’Orient a appelé Paris à réévaluer son action en Syrie. La prise de Palmyre, écrit l’Œuvre d’Orient est une catastrophe culturelle d’ampleur mondiale mais aussi une catastrophe stratégique et morale. Il est plus que jamais urgent de prendre les moyens de neutraliser l’Etat islamique. L’Œuvre d’Orient espère que la réunion internationale qui doit avoir lieu le 2 juin à Paris permettra de mener des actions efficaces