2015-05-25 17:09:00

L’Eglise prend position en faveur de l’interdiction des armes nucléaires


(RV) - En Belgique, la Conférence épiscopale a appelé le gouvernement belge à soutenir, en paroles et en actes, la perspective d’un monde sans armes nucléaires et à prendre des mesures concrètes à cet égard. Les évêques des Etats Unis se sont prononcés dans le même sens en appelant à redoubler d’efforts pour parvenir au désarmement nucléaire. Ces deux textes ont été publiés à l’occasion de la réunion de la Conférence des Parties chargée d’examiner le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires qui s’est achevée le 22 mai à New York. Samedi, le secrétaire général de l’ONU s’est lui-même dit déçu par l’absence de résultats concrets.

Dans leur déclaration, les évêques catholiques belges rappellent avec force que la détention d’armes nucléaires touche à l’immoralité. La haute capacité destructrice dont sont dotées ces armes ne repose sur aucun fondement juridique, ni encore moins moral. Or, en 2015, aucune nouvelle avancée n’est à l’ordre du jour dans ce domaine. Selon les évêques belges, la coexistence pacifique ne s’obtient ni en menaçant ni en dissuadant l’autre, ni même en suscitant la peur chez lui, fût-ce à l’échelon international. La responsabilité éthique qui sous-tend l’élimination des armes nucléaires repose non seulement sur les pays concepteurs, producteurs ou stockeurs de ces armes, mais également sur ceux qui en tolèrent la conception, la production ou le stockage, pays au rang desquels figure la Belgique. Tout comme elle l’avait fait auparavant pour les mines terrestres et les armes à sous-munitions, la Belgique peut jouer un rôle significatif, voire essentiel, au sein de la communauté internationale, afin d’aller concrètement de l’avant.

Les évêques américains ont quant à eux adressé une lettre au Secrétaire d’Etat John Kerry pour rappeler l’immoralité et la dangerosité de la détention des armes nucléaires. La majorité des américains, relèvent-ils, croient que la menace nucléaire s’est réduite avec la fin de la guerre froide. Or il n’en est rien. Dans notre monde multipolaire, les risques de prolifération et de terrorisme nucléaire sont réels. Des ogives nucléaires ont déjà été amorcées et son prêtes à être utilisées en cas d’urgence. Ces armes représentent un danger permanent. D’où l’urgence d’œuvrer au désarmement et de mettre en sécurité le matériel nucléaire. L’Eglise souhaite que les sommes faramineuses employées pour entretenir ces armements soit utilisées pour venir en aide aux millions de personnes qui vivent toujours dans l’indigence.








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