2015-06-06 11:42:00

Le Pape ouvre la voie à la béatification des martyrs du Laos


(RV) C’est un grand jour pour l’Église du Laos : le Pape François a signé vendredi le décret reconnaissant le martyre d’un jeune prêtre, Joseph Thao Tien, et de 14 autres religieux et laïcs qui ont perdu la vie entre 1954 et 1970 au Laos, assassinés, exécutés ou morts d’épuisement. Ils furent assassinés pour leur foi dans le contexte de la guérilla communiste qui était déterminée à éliminer tout ce qui était étranger et chrétien. Certains étaient laotiens, souvent catéchistes, d’autres missionnaires étrangers, des Missions Étrangères de Paris pour les uns, Oblats de Marie Immaculée pour les autres. Parmi eux des français originaires de l’Ouest comme le père Jean-Baptiste Malo. Tous payèrent de leur vie leur engagement à la suite de l’Evangile et leur décision de rester sur place malgré les lourdes menaces qui pesaient sur eux.

Le prêtre laotien Joseph Tien (1918-1954) est considéré comme le premier martyr laotien. Dix prêtres français ont aussi payé de leur vie leur engagement pour l'évangélisation du Laos, parmi lesquels cinq prêtres des MEP : Jean-Baptiste Malo (1899-1954), René Dubroux (1914-1959), Noël Tenaud (1904-1961), Marcel Denis (1919-1961) et Lucien Galan (1921-1968), et cinq prêtres des OMI : Louis Leroy (1923-1961), Michel Coquelet (1931-1961), Vincent L’Hénoret (1921-1961), Jean Wauthier (1926-1967) et Joseph Boissel (1909-1969).

Figurent aussi parmi ces martyrs reconnus le catéchiste thaïlandais Joseph Outhay (1933-1961), le catéchiste laotien Luc Sy (1938-1970) et les laïcs laotiens Thomas Khampheuane (1952-1968) et Maisam Pho Inpeng (1934-1970).

L’évangélisation du Laos est récente. Les prêtres des Missions étrangères de Paris furent les premiers à apporter l’Evangile dans ce pays à la fin du 19° siècle. Aujourd’hui encore les chrétiens vivent sous étroite surveillance. A ces 15 martyrs du Laos, il faut ajouter le missionnaire italien Mario Borzaga est son catéchiste hmong, tués eux aussi en haine de la foi au Laos en 1960. Leur procès diocésain, instruit en Italie, a également abouti. Le décret les concernant a été signé par le Pape François au début du mois de mai.

De futurs bienheureux pour l'Espagne, l'Italie, la Pologne et le Brésil

Lors de son entretien du 5 juin avec le cardinal Angelo Amato, préfet de la Congrégation pour les Causes des Saints, le Pape l'a aussi autorisé à décreter plusieurs autres décrets ouvrant donc la voie à des béatifications.

Sont reconnus les miracles attribués à l'intercession de Francesco di Paola Victor, prêtre diocésain du Brésil (1827-1905), et de la soeur polonaise Clara (au civil, Ludovica Szczesna, 1863-1916), cofondatrice de la Congrégation des Servantes du Très Sacré Cœur de Jésus.

Est reconnu comme martyr le prêtre espagnol Federico da Berga, du tiers ordre capucin (au civil, Marti Tarrés Paigbelat), tué en haine de la foi en 1936 durant la guerre civile espagnole.

Sont aussi reconnues les vertus héroïques de trois prêtres diocésains italiens du XXe siècle, Antonio Celona (1873-1952), Ottorino Zanon (1915-1972), et Marcello Labor (1890-1954), et d'une religieuse italienne, Maria Antonia du Sacré-Coeur de Jésus (au civil, Rachele Lalia, 1839-1914), fondatrice de la congrégation des soeurs dominicaines missionnaires de San Sisto.

 

 








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