2015-06-09 16:54:00

Inde : ce qu'a changé l'arrivée de Narendra Modi pour les minorités


(RV) Entretien - Mi mai, au moins cinq attaques en cinq jours ont été recensées dans l’Etat de Madhya Pradesh en Inde. Un pasteur a été frappé. Un hôpital pour enfants handicapés mentaux attaqué. Un village déserté et trois églises quasi incendiées. Au mois de janvier et février, 5 églises catholiques de New Delhi étaient profanées, ou pire partaient en fumée. En 2014, le Christian Catholic Secular Forum a dénombré 365 incidents visant les chrétiens, tandis que cinq d’entre étaient assassinés.

A travers le pays, les attaques se multiplient : une recrudescence qui coïncide avec le triomphe électoral, il y a exactement un an, du parti de la droite nationaliste hindoue, le BJP, la vitrine politique du RSS, une mouvance qui veut instaurer un Etat hindou dans une Inde laïque et à laquelle adhère l’actuel Premier ministre, Narendra Modi.

L'inquiétude des minorités

Son arrivée au pouvoir avait provoqué l’inquiétude des minorités religieuses du pays, et en particulier des musulmans. En 2002, l’ancien gouverneur de l’Etat du Gujarat, bastion des nationalistes hindous, n’avait pas même condamné le massacre de près de 2 000 musulmans.

Un an après l’arrivée de Modi au pouvoir en Inde, les priorités sont économiques, mais le gouvernement envisage une loi anticonversion. On fait le point sur la situation des minorités religieuses en Inde avec Jean-Luc Racine chercheur au Centre d’études de l’Inde et de l’Asie du Sud de l’EHESS, et vice-président d’Asia Centre à Paris








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