2015-06-15 10:57:00

Lucien Botovasoa martyr à Madagascar(P. François Noiret, sj)


(RV) – Entretien: Les deux synodes sur la famille voulus par le Pape François ont davantage pour but d’aider les familles et de faire comprendre les réalités qu’elles affrontent et surmontent au quotidien.

A Madagascar la figure de Lucien Botovasoa, Père de famille malgache mort en donnant sa vie pour les « autres » à l’exemple du Christ qu’il a toujours voulu imiter reste un exemple pour toute la population de la grande île. Mort décapité en 1947 pendant l’insurrection liée à l’indépendance de Madagascar, Lucien Botovasoa a été originaire de la côte Est de la grande île, région autrefois arabisée. Dans un entretien avec Honoré Onana Olah, qui l’a rencontré lors de passage à Rome, le Père François Noiret, jésuite et anthropologue français travaillant à Madagascar, nous donne plus de détails sur cette figure de Lucien Botovasoa, marié et père d’une famille de huit enfants: 

Mort pour la vérité, pour avoir refusé toute compromission politique, Lucien Botovasoa, comme père de famille, avait su s’adapter au caractère de son épouse et mis l’amour de son foyer et de ses enfants parmi ses priorités. C’était le cas aussi avec les élèves qu’il a formés, grâce à la pédagogie apprise chez les jésuites dont il était l’élève. Il avait d’ailleurs gardé pour devise celle de saint Ignace : « Ad Majorem Dei Gloriam » (Pour la plus grande gloire de Dieu), qu’il traduisait en malgache.

Dans le souci de perfectionner sa vie chrétienne et de vivre la sainteté des religieux et des martyrs qu’il lisait dans la vie des saints, il est parvenu à trouver le manuel des tertiaires de saint François, qui lui a permis de fonder la fraternité du tiers-ordre de saint François qu’on appelle aujourd’hui l’ordre des franciscains séculiers. Une fraternité dans laquelle Lucien a trouvé une règle de vie et de prière, qui a transformé complètement son existence. Dans sa ville, il a aidé à convertir une population jusqu’ici arabo-musulmane.

Il vécut « un œcuménisme catholique » à travers la spiritualité des jésuites par sa formation, son travail avec les lazaristes et son appartenance à la famille tertiaire franciscaine ainsi que sa connaissance de la culture arabo-musulmane ancienne, la culture traditionnelle malgache, sans oublier sa connaissance de plusieurs langues.

Madagascar, pays de plus de 23 millions d’habitants, est selon le Père François Noiret, une Eglise nombreuse avec une vingtaine de diocèses et de nombreuses vocations d’hommes et de femmes.








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