2015-06-18 12:05:00

Laudato Si’ : chapitre II – L’Évangile de la Création


(RV) Pour illustrer les problématiques illustrées dans le chapitre précédent, le Pape François relit, dans ce chapitre 3 de Laudato Si', son encyclique sur le soin de notre maison commune, les récits de la Bible. Il offre une vision globale qui vient de la tradition judéo-chrétienne et évoque la « terrible responsabilité » (90) de l’être humain dans son rapport avec la Création, le lien intime entre toutes les créatures et le fait que « l’environnement est un bien collectif, patrimoine de toute l’humanité, sous la responsabilité de tous » (95).

Dans la Bible, « le Dieu qui libère et sauve est le même qui a créé l’univers, en lui affection et vigueur se conjuguent » (73). Le récit de la Création est central pour réfléchir sur le rapport entre l’homme et les autres créatures, et sur comment le péché rompt l’équilibre de toute la création dans son ensemble : « Ces récits suggèrent que l’existence humaine repose sur trois relations fondamentales intimement liées : la relation avec Dieu, avec le prochain, et avec la terre. Selon la Bible, les trois relations vitales ont été rompues, non seulement à l’extérieur, mais aussi à l’intérieur de nous. Cette rupture est le péché ». (66)

Pour cela, « s’il est vrai que, parfois, nous les chrétiens avons mal interprété les Écritures, nous devons rejeter aujourd’hui avec force que, du fait d’avoir été créés à l’image de Dieu et de la mission de dominer la terre, découle pour nous une domination absolue sur les autres créatures », explique le Pape (67). À l’homme incombe la responsabilité de « cultiver et protéger » le jardin du monde (cf Gen 2,15) (67), en sachant que « la fin ultime des autres créatures, ce n’est pas nous. Mais elles avancent toutes, avec nous et par nous, jusqu’au terme commun qui est Dieu » (83).

Que l’homme ne soit pas le patron de l’univers « ne signifie pas que tous les êtres vivants sont égaux ni ne retire à l’être humain sa valeur particulière, qui le caractérise, cela ne suppose pas non plus une divinisation de la terre qui nous priverait de l’appel à collaborer avec elle et à protéger sa fragilité » (90). Dans cette perspective, « toute cruauté sur une quelconque créature est contraire à la dignité humaine » (92), mais un « sentiment d’union intime avec les autres êtres de la nature ne peut pas être réel si en même temps il n’y a pas dans le cœur de la tendresse, de la compassion et de la préoccupation pour les autres êtres humains » (91). Il faut développer la conscience d’une communion universelle : « créés par le même Père, nous et tous les êtres de l’univers, sommes unis par des liens invisibles, et formons une sorte de famille universelle, […] qui nous pousse à un respect sacré, tendre et humble » (89).

Le chapitre se conclut sur le cœur de la révélation chrétienne : « Jésus terrestre dans sa relation si concrète et aimable avec le monde est ressuscité et glorieux, présent dans toute la création par sa Seigneurie universelle » (100). 

Pour poursuivre votre lecture :

Chapitre I – Ce qui se passe dans notre maison

Chapitre III – La racine humaine de la crise écologique

Chapitre IV – Une Écologie intégrale

Chapitre V – Quelques lignes d’orientation et d’action

Chapitre VI – Education et spiritualité écologiques

Lire l’encyclique dans son intégralité








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