2015-06-18 12:01:00

Laudato Si' : chapitre VI – Éducation et spiritualité écologiques


(RV) Le chapitre final de l'encyclique Laudato Si' du Pape François va au cœur de la conversion écologique à laquelle elle invite. Les racines de la crise culturelle agissent en profondeur et il n’est pas facile de redessiner les habitudes et les comportements. L’éduction et la formation restent des défis majeurs : « tout changement a besoin de motivations et d’un chemin éducatif » (15)  Sont ainsi mentionnés tous les milieux éducatifs, en premier lieu « l'école, la famille, les moyens de communication, la catéchèse » (213).

La première section, le point de départ est « miser sur un autre style de vie » (203-208), qui ouvre aussi la possibilité d’« exercer une pression saine sur ceux qui détiennent le pouvoir politique, économique et social » (206). C’est ce qui arrive quand les choix des consommateurs réussissent à « modifier le comportement des entreprises, en les forçant à considérer l'impact environnemental et les modèles de production » (206).

On ne peut sous-évaluer l’importance des parcours d’éducation environnementale capables d’incidences sur les gestes de la vie quotidienne, de la réduction de la consommation d’eau, au tri sélectif des déchets, « éteindre les lumières inutiles » (211). « Une écologie intégrale est aussi faite de simples gestes quotidiens par lesquels nous rompons la logique de la violence, de l’exploitation, de l'égoïsme » (230). Tout cela sera plus simple à partir d’un regard contemplatif qui vient de la foi : « Pour le croyant, le monde ne se contemple pas de l’extérieur mais de l'intérieur, en reconnaissant les liens par lesquels le Père nous a unis à tous les êtres. En outre, en faisant croître les capacités spécifiques que Dieu lui a données, la conversion écologique conduit le croyant à développer sa créativité et son enthousiasme » (220)

Revient ainsi la proposition d’Evangelii Gaudium : « La sobriété, qui est vécue avec liberté et de manière consciente, est libératrice » (223), et « le bonheur requiert de savoir limiter certains besoins qui nous abrutissent, en nous rendant ainsi disponibles aux multiples possibilités qu’offre la vie » (223) ; de manière à ce qu’il soit possible de « reprendre conscience que nous avons besoin les uns des autres, que nous avons une responsabilité vis-à-vis des autres et du monde, que cela vaut la peine d’être bons et honnêtes » (229).

Les Saints nous accompagnent sur ce chemin. Saint François, plusieurs fois cité, est « l’exemple par excellence de la protection de ce qui est faible et d’une écologie intégrale, vécue avec joie et authenticité » (10), un modèle dans lequel on voit combien sont « inséparables la préoccupation pour la nature, la justice envers les pauvres, l’engagement pour la société et la paix intérieure » (10). Mais l’encyclique rappelle aussi les figures de Saint Benoît, Sainte Thérèse de Lisieux et le bienheureux Charles de Foucauld.

Après Laudato Si’, l’examen de conscience (l’instrument que l’Église a toujours recommandé pour orienter sa propre vie à la lumière de la relation avec le Seigneur) devra inclure une nouvelle dimension, en considérant non seulement comment est vécue la communion avec Dieu, avec les autres et avec nous-même, mais aussi avec toutes les créatures et la nature. 

Pour poursuivre votre lecture :

Chapitre I – Ce qui se passe dans notre maison

Chapitre II – L’Évangile de la Création

Chapitre III – La racine humaine de la crise écologique

Chapitre IV – Une Écologie intégrale

Chapitre V – Quelques lignes d’orientation et d’action

Lire l’encyclique dans son intégralité








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