2015-06-19 15:50:00

François et le patriarche Ephrem II sur le drame des chrétiens d'Orient


(RV) « Prions ensemble pour les victimes de l’effarante violence » en cours au Moyen-Orient. C’est l’invitation du Pape au Patriarche syriaque orthodoxe d’Antioche et de tout l’Orient. Mor Ignace Ephrem II est en pèlerinage à Rome depuis le 17 juin dernier pour se recueillir sur la tombe de saint Pierre et rencontrer François, une semaine après la réunion annuelle des patriarches orientaux se réclamant d’Antioche à Damas, en Syrie. Et c’est justement de la guerre que François a parlé avec son frère syro-orthodoxe.

« Depuis les premiers temps, votre Église est une Église de Martyrs. Elle l’est encore aujourd’hui au Moyen-Orient où elle continue à subir, avec d’autres minorités chrétiennes et d’autres minorités, les terribles souffrances provoquées par la guerre, les violences et les persécutions ». Et le Pape s’exclame : « Quelle douleur ! Combien de victimes innocentes ! »

Au regard de ce drame, il semble, affirme François, que « les puissants de ce monde soient incapables de trouver une solution ». C’est pour cette raison, qu’il invite le Patriarche à prier avec lui pour les victimes : pour les deux métropolites grec-orthodoxes enlevés il y a plus de deux ans près d’Alep, mais aussi pour ces prêtres et civils de différents groupes, qui sont aujourd’hui privés de leur liberté. « Demandons au Seigneur la grâce d’être toujours prêts à pardonner, et à être des agents de réconciliation et de paix. Voilà ce qui anime le témoignage des martyrs ». On connait sa conviction : pour François, « le sang des martyrs est semence d’unité de l’Église et un instrument de l’édification du Règne de Dieu, un règne de paix et de justice ».

Evoquant « le saint pèlerinage » lancé à Rome par le Patriarche Mor Ignace Jacob II et le Pape Paul VI en 1971, puis les retrouvailles à Rome et Damas de Saint Jean-Paul II et Mor Ignace Zakka, le Pape François plaide pour qu’aujourd’hui les sièges de Rome et d’Antioche renforcent « leurs liens d’amitié et de fraternité ». « Hâtons-nous sur le chemin commun, en maintenant notre regard sur le jour où nous pourrons célébrer notre appartenance à l’unique Église du Christ autour du même autel. » « Echangeons les trésors de nos traditions comme dons spirituels pour que ce qui nous unit soit bien supérieur à ce qui nous divise. »








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