2015-06-24 17:42:00

Commentaire de l'Evangile du dimanche 28 juin


(RV) En ce dimanche 28 juin, treizième dimanche du temps ordinaire, le père Pascal Montavit propose sa méditation sur l'Évangile de Jésus Christ selon saint Marc, (Mc 5, 21-43) « Jeune fille, je te le dis, lève-toi ! »

L’Evangile de ce jour présente Jésus accomplissant deux miracles : la guérison de la femme hémorroïsse et la résurrection d’une jeune fille. Ces récits nous permettent d’approfondir notre relation avec Jésus et nous montrent comment nous pouvons nous approcher de lui.

Tout d’abord, dans chacune de ces situations, Jésus guérit par le toucher. L’hémorroïsse parvient à toucher le vêtement de Jésus et Jésus saisit la main de l’enfant. Cela nous renvoie à un grand mystère de notre foi : l’Incarnation du Fils de Dieu. Le Verbe s’est fait chair afin que nous puissions le toucher. Notre foi peut parfois être difficilement acceptable pour les non-croyants : comment croire que Dieu s’est incarné en la personne de Jésus ? Mais le mystère de l’Incarnation nous dévoile avant tout que la volonté de Dieu est de communiquer avec les hommes. Et pour s’adresser aux hommes, il convenait que le Seigneur devienne l’un d’entre nous. C’est pourquoi nous pouvons le toucher. Et ce toucher est guérison. Nous pouvons quelque fois oublier l’importance de ce sens. Nous savons que nos oreilles entendent sa voix, que nos yeux voient ses merveilles et que notre odorat reconnait l’encens qui monte avec notre prière. Nous remarquons aujourd’hui que par le toucher, Jésus guérit. De même, nous pouvons nous aussi, comme Jésus, utiliser le toucher pour manifester la compassion, la tendresse. Mais cela demande un apprentissage : le toucher peut être guérison ou devenir brutalité ou intrusion. Demandons au Seigneur de nous apprendre à utiliser nos sens comme lui-même l’a fait.

Notons aussi que Jésus est pressé par la foule et que tout le monde le touche, le presse. Pourtant, il se rend compte que quelqu’un vient de le toucher différemment. La démarche de l’hémorroïsse s’accompagne d’un acte de foi. C’est cela qui fait la différence. Il en est de même dans le second récit : c’est l’acte de foi qui accompagne le toucher que Jésus souligne. A l’hémorroïsse, il dit : « Ma fille, ta foi t’a sauvée. Va en paix et sois guérie de ton mal » (Mc 5,34). Au chef de synagogue, il dit : « Ne crains pas, crois seulement » (Mc 5,36). Cela nous montre que tous les gestes que nous pouvons poser comme chrétiens sont appelés à être portés par la foi, sinon cela devient un acte magique : allumer une bougie, prier une neuvaine, aller à la messe…tout cela porte un fruit d’autant plus grand que notre foi est grande.

Enfin, ces récits nous rappellent que Jésus est venu pour que nous ayons la vie. Nous pouvons en effet nous demander pourquoi ces deux récits sont racontés simultanément. En fait, bien des éléments les rapprochent. Le sang représente la vie. La femme hémorroïsse perdait donc la vie pendant douze ans. La jeune fille, elle, a douze ans quand elle meurt. Elle s’apprêtait à devenir femme et à donner à son tour la vie. Mais elle meurt. Dans ces deux situations, Jésus affirme qu’il est là pour donner la vie. 

En ce jour, nous pouvons offrir à Dieu tout ce qui a pu être choix de mort dans notre vie, tout ce que nous avons vécu et qui s’apparente à la mort. Jésus dit : « Je suis le chemin, la vérité et la vie » (Jn 14,6). Laissons-nous toucher par sa Grâce afin qu’il nous visite en profondeur, nous guérisse et mette la vie, là où règne la mort. 








All the contents on this site are copyrighted ©.