Terrorisme en Tunisie : les autorités font-elles le poids ?

(RV) Entretien -  En Tunisie, 4 jours après l’attentat sanglant dans un hôtel près de Sousse, les autorités ne s’expliquent pas de cette tragédie. En effet, pendant le mois de Ramadan, le gouvernement tunisien a l’habitude de prendre des dispositions face aux éventuelles attaques terroristes, mais cette fois, le mode opératoire a surpris.

Ce mardi, le président tunisien Béji Caïd Essebsi a ainsi reconnu que les forces de l'ordre n'étaient pas préparées à l'éventualité d'une attaque sur une plage. C'est un problème de fond pour Ahmed Benani, politologue à l’université de Lausanne. Pour lui, il est clair que le gouvernement ne dispose pas de moyens suffisants pour lutter contre la menace terroriste qui grandit en Tunisie. Le terrorisme qui traverse le monde arabe de part en part s'inscrit dans une nouvelle Histoire ouverte parce ce que l'on a qualifié de « Printemps Arabe ». « Ce que nous appréhendions il y a quelques mois en “terre d'islam” semble avoir attendu le “mois sacré du ramadan” pour se manifester dans une barbarie désormais sans limite. Paradoxalement, ces guerres intra-communautaires, vont faire naître dans le même espace, une ligne de démarcation entre l'ordre régulier et la naissance du séculier. »