2015-07-02 17:20:00

Le cardinal Parolin présente le voyage du Pape en Amérique Latine


(RV) 3 pays visités, 9 jours de voyage, 22 discours prévus : le voyage du Pape François en Amérique Latine sera le plus long de son pontificat. Avant son départ de Rome dimanche, le cardinal Pietro Parolin a répondu à une interview du Centre télévisé du Vatican (CTV). Le secrétaire d'Etat du Vatican fera partie de la délégation qui accompagnera le Pape François en Equateur, Bolivie et Paraguay, du 5 au 13 juillet.

Les enjeux de ce voyage de François dans son continent d'origine sont multiples : sauvegarde des paysages naturels, quelques jours après la publication de l'encyclique Laudato Si' ; recherche de la paix et d'une justice sociale respectueuses des droits de tous, en particulier des plus pauvres ; reconnaissance de la dignité de chacun et de l'identité culturelle de chaque pays, comme pour s'inscrire contre « le processus de mondialisation qui tend à tout uniformiser ».

L'Amérique Latine, un « laboratoire »

Le cardinal Parolin a insisté sur le symbole que représente le continent latino-américain, à plusieurs égards. Reprenant l'expression chère à Jean-Paul II de « continent de l'espérance », le Pape François avait déjà expliqué, dans son homélie prononcée à Saint-Pierre lors de la messe célébrant la solennité de Notre-Dame-de-Guadalupe le 12 décembre 2014, qu'on attend de l'Amérique Latine « de nouveaux modèles de développement qui concilient la tradition chrétienne et le progrès civil, la justice et l'équité avec la réconciliation, le développement scientifique et technologique avec la sagesse humaine, la souffrance féconde avec la joie de l'espérance ». Pour le cardinal Parolin, qui fut nonce apostolique au Venezuela, telle est la « physionomie de l'Amérique Latine ».

Dans l'interview, le cardinal retient un continent « en mouvement, avec des transformations à tous les niveaux : culturel, économique, politique ». Les dernières décennies ont pu faire sortir de l'extrême pauvreté de nombreuses personnes, « qui se sont émancipées de la misère et ont progressivement intégré la classe moyenne ». Pourtant, le phénomène croissant de l'urbanisation, ayant conduit à la construction de mégalopoles, est un défi pour l'Eglise locale et son engagement missionnaire, qui doit faire face à une « sécularisation de la société latino-américaine ». Ainsi, pour le cardinal Parolin, l'Amérique Latine est « un laboratoire où sont actuellement expérimentés de nouveaux modèles politiques, de participation et de formes plus représentatives », pour donner de la « voix à des pans de populations qui jusqu'à présent n'étaient pas suffisamment écoutés ».

La famille et la protection ne seront pas absentes de ce voyage, dans un continent où « en général, l'Eglise continue à exercer un rôle prophétique devant ce que le Pape appelle les "colonisations idéologiques", c'est-à-dire des tentatives d'impositions de modèles qui non seulement ne sont pas adaptés à l'ethos et aux traditions de la population, mais tant de fois tendent à les subvertir » souligne le numéro deux du Vatican. 








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