2015-07-04 18:39:00

À Quito, dans l'attente du Pape François


(RV) François a décollé dimanche matin pour l’Amérique latine. Il est attendu à Quito, la capitale équatorienne, en milieu d’après-midi sur le continent américain, dans la soirée heure romaine. Il s’agit de la première étape du neuvième voyage apostolique de son pontificat, qui le mènera ensuite en Bolivie et au Paraguay.

L’Équateur a reçu la visite de Jean-Paul II en 1985. 30 ans plus tard, le pays est en effervescence pour accueillir son successeur. À sa descente de l’avion, le Souverain Pontife doit être accueilli par le chef de l’État Rafael Correa et prononcer son premier discours.

« Bienvenue dans ma famille », peut-on lire sur certaines affiches accrochées dans la ville, comme sur la façade de la cathédrale de Quito. C’est un peu en effet en famille que le Pape vient effectuer ce voyage apostolique, dans un petit pays plutôt méconnu à 84 % catholique. Un voyage où, pour la première fois, il va pouvoir parler sa langue natale.

Quito a déployé les grands moyens pour accueillir le premier pape latino-américain : plus de 8000 policiers et 6000 militaires seront déployés pour assurer la sécurité dans une ville où les principaux axes seront fermés. Depuis samedi matin, les transports publics de la capitale équatorienne sont gratuits et ce jusqu’à mardi prochain jour du départ du Saint-Père.

Le Pape François vient trouver un pays en pleine ébullition politique : depuis plusieurs semaines, l’opposition descend presque quotidiennement dans la rue, reprochant à Rafael Correa son autoritarisme et critiquent en particulier ses projets de redistribution des richesses qui augmentent les impôts sur la plus-value et les héritages. Le gouvernement a évoqué de son côté des tentatives « de coup d’État ».

Dans ce contexte très polarisé, nombreux sont ceux qui craignent une récupération politique de la visite du Pape par le pouvoir. « Cette fois-ci, le Pape François ne pourra pas te sauver, traitre », a-t-on pu lire sur une pancarte de l’opposition. 

L’Église équatorienne a appelé au calme et souhaite qu’un dialogue soit amorcé. Les évêques rappellent surtout que cette visite est avant tout pastorale et doit inciter à la joie de l’Évangile, comme le veut le thème du voyage : « le pape n’est pas un politique, rappelle Mgr Fausto Travez, l’archevêque de Quito, il est universel, il est le pape de tous ».








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