L'Europe face à la crise des vocations

(RV) Comment accompagner les jeunes au sacerdoce et à la vie consacrée en partant du contexte actuel de la famille ? La question sera posée ces jours-ci à Prague, en République Tchèque, où les directeurs des services pour les vocations des conférences épiscopales d’Europe participent à leur rencontre annuelle. En tout, 72 participants dont neuf évêques venus d’une vingtaine de pays européens auxquels s’ajoute une délégation des États-Unis. Les organisateurs veulent créer une culture des vocations au sein des familles.

Un défi de taille alors que la famille est touchée de plein fouet par la crise actuelle de l’éducation. Pour le directeur de la Commission épiscopale européenne pour les vocations, il est urgent que les parents retrouvent leur rôle d’éducateurs alors qu’ils ont tendance à abdiquer en laissant le champ libre à d’autres influences envahissantes et débordantes comme celles des médias notamment.

Avec moins de cent prêtres ordonnés pour 500 départs en retraite ou décès chaque année, la France est particulièrement touchée par la crise des vocations. Le nombre d’ordinations ne cesse de baisser. Selon les statistiques de la Conférence des évêques, l’Hexagone compte de moins en moins de prêtres : un peu plus de 13'000, soit à peu près un pour 5000 habitants. On en comptait deux fois plus il y a seulement vingt ans. En revanche le nombre de prêtres augmente en Amérique du Sud et en Afrique. D’ailleurs, les diocèses français ont de plus en plus souvent recours à des prêtres étrangers, des Africains dans leur immense majorité.