2015-07-07 13:56:00

La Colombie limoge ses chefs militaires


(RV) Entretien – En Colombie, les chefs de l’armée de terre, de l’air et de la marine, ont été limogés. Le président colombien Juan Manuel Santos l’a annoncé mardi. Il s’agit selon lui de « procédures normales et nécessaires », mais qui interviennent plus de deux semaines après des révélations de l’ONG Human Rights Watch (HRW) : des chefs militaires colombiens auraient été impliqués dans des exécutions extra-judiciaires dans les années 2000. Des militaires auraient fait passer des civils abattus pour des guérilleros morts au combat.

Un phénomène qui s’est inscrit dans la lutte contre les Farcs, comme l’explique à Antonino Galofaro le directeur France du HRW, Jean-Marie Fardeau

Le scandale est connu en Colombie sous le nom de « falsos positivos » (« faux positifs »). Il s'agit de militaires qui ont fait passer des civils abattus pour des guérilleros morts au combat, afin d'obtenir promotions et décorations.

Le rapport d'HRW mettait notamment en cause les généraux Juan Pablo Rodriguez et Jaime Lasprilla. Les deux hommes ont dirigé des brigades au sein desquelles au moins 76 exécutions extra-judiciaires présumées ont été recensées par HRW, qui s'est fondé sur les données de la justice colombienne.

Lorsqu'il était ministre de la Défense, de 2006 à 2009, dans le gouvernement de son prédécesseur Alvaro Uribe, Juan Manuel Santos avait limogé 27 soldats, dont trois généraux impliqués dans le scandale des exécutions extra-judiciaires.

Selon HRW, le parquet colombien enquête sur plus de 3000 cas de « faux positifs ». (Avec AFP)








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