2015-07-21 20:31:00

François invite les maires du monde à prendre soin de l'environnement


(RV) Le Pape attend beaucoup de la COP 21, le grand rendez-vous de Paris sur le climat en fin d’année. Il a bon espoir qu’un accord soit trouvé en décembre prochain. François s’est adressé mardi en fin de journée aux maires des grandes villes du monde, réunis à Rome pour une rencontre inédite organisée par les académies des Sciences et des Sciences Sociales afin de discuter de la double lutte contre le réchauffement climatique et la traite des êtres humains.

Le Souverain Pontife a exhorté les Nations Unies à prendre position sur ces problématiques. Dans son discours improvisé, il s’est beaucoup appuyé sur son encyclique Laudato Si’. « Le développement incontrôlé des villes », conséquence d’une protection de l’environnement négligée, crée des lieux de pauvreté toujours plus grands, où les habitants souffrent.

Les phénomènes liés multiples. Le premier est la migration : les personnes viennent peupler les grandes villes, car le monde rural ne leur offre pas d’autres opportunités. Ces populations alimentent ainsi les quartiers marginalisés, les favelas, regrettent François.

Le deuxième phénomène, déjà dénoncé dans l’encyclique, est l’idolâtrie de la technocratie : celle-ci « vole le travail, crée le chômage ». Un phénomène qui touche particulièrement les jeunes et qui pousse à migrer – cela renvoie ainsi au premier phénomène décrit par le Pape. Le manque de travail crée ainsi chez les jeunes des « dépendances, l’ennui, des vies sans sens », incite au « suicide » et les pousse vers d’autres horizons, comme des « projets de guérilla ».

Le maque de travail a aussi comme conséquence le trafic d’êtres humain, le travail au noir. « Le travail esclavagiste, la prostitution, sont des sources de travail, afin de pouvoir survivre au jour d’aujourd’hui », regrette François.   

Pour éviter tous ces maux, il faut donc prendre soin de la Création. Au sens où l’entend le Saint-Père : il est revenu sur le concept d’écologie humaine qu’il développe dans Laudato Si’. Il précise que ce n’est pas une encyclique « verte », mais une encyclique « sociale ». « Prendre soin de l’environnement, c’est avoir un comportement d’écologie humaine, explique-t-il. L’écologie est totale, elle est humaine : on ne peut pas séparer l’Homme du reste. Il y a une relation de cause à effet, que ce soit dans le sens de l’environnement sur la personne » ou l’inverse. Autrement dit, « la façon dont l’homme traite l’environnement rebondit sur lui-même quand il maltraite » ce dernier, son environnement.








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