Le drame de jeunes chrétiennes pakistanaises converties de force

(RV) Un millier de jeunes filles chrétiennes ou hindoues contraintes à se convertir à l’islam et à épouser des hommes musulmans chaque année au Pakistan. C’est le chiffre avancé par l’ONG pakistanaise Aurat Foundation et communiqué à l’agence Fides. Le rapport de l’organisation montre que ce phénomène est assez répandu dans ce pays et que les autorités ne le prennent pas en compte. Les précisions de Marie Duhamel

Le scénario est presque toujours le même. Une jeune fille, souvent mineure, est enlevée et donnée en épouse au ravisseur ou à un tiers sans leur consentement. En cas de plainte de sa famille, le ravisseur prétend que la jeune fille s’est convertie spontanément, déposant plainte à son tour contre la famille. Le témoignage de la jeune fille est alors déterminant mais, explique l’ONG Aurat Foundation, elle subit une telle pression et reçoit tant de menaces, qu’elle finit par confirmer la version de son ravisseur. Fin de la procédure.

La fondation reproche donc à la justice de ne pas enquêter sérieusement et de laisser la jeune fille sous la garde son ravisseur qui lui fait subir « des traumatismes et des violences en tout genre », explique la directrice de l’ONG. Jeune, fragile et vulnérable, isolée, la jeune victime ne parvient pas à se défendre et à affronter une telle situation.

Il arrive même que la victime soit déjà mariée et mère de famille, comme Fouzia, une chrétienne de 25 ans, mère de trois enfants. Enlevée par un musulman de 55 ans qui l’a convertie de force et épousée, elle est retournée chez elle. Mais l’homme, propriétaire terrien employant la famille de Fouzia, la menace de graves conséquences. Ce cas est maintenant entre les mains de la justice.

Le rapport de l’organisation invite la police et les autorités civiles à prendre en compte ce phénomène et à sauver les jeunes filles. La fondation a même présenté une proposition de loi visant à empêcher les conversions forcées.