2015-07-31 12:49:00

Changement climatique : le Saint-Siège pour une mutation énergétique


(RV) C’est une première dans l’enceinte très politique du Conseil de Sécurité des Nations Unies à New York. Les 15 membres ont tenu un débat public ce jeudi sur « les défis de la paix et de la sécurité face aux petits États insulaires en développement ». En clair, comment la communauté internationale va gérer les problèmes posés par ces archipels qui risquent d’être submergés par les eaux à cause du réchauffement climatique ou qui affronteront des cyclones de plus en plus violents. Présent lors de cette session, l’observateur permanent du Saint-Siège près les Nations Unies, Mgr Bernardito Auza, qui a rappelé un aspect essentiel de ce problème, qui n’est pas seulement environnemental ou de développement, mais bien existentiel. Ces menaces, a expliqué le nonce apostolique, aggrave les conséquences négatives de leur éloignement, de leurs maigres ressources et de l’exiguïté de leur territoire. Xavier Sartre

Nous n’avons pas le choix pour Mgr Auza : pour assurer une plus grande sécurité à ces États insulaires, il faut « s’attaquer au changement climatique » et pour cela, il faut « passer des énergies fossiles polluantes aux énergies renouvelables et maximiser l’efficacité énergétique ». Ces pays seuls ne peuvent y parvenir. C’est pourquoi l’aide des pays riches et développés est indispensable. Mais l’implication de tous est nécessaire, c’est « une obligation morale ».

Car le changement climatique et le développement humain sont inséparables comme l’a rappelé le Pape François dans son encyclique avec le concept d’écologie intégrale. « Notre attention pour la terre doit être bien plus qu’une attitude “verte”, elle doit être aussi sociale parce que les êtres humains sont une partie de la nature, inclus en elle et en constante interaction avec elle ».

Les pays riches, qui ont grandement contribué à polluer la planète, ont une « dette écologique » et doivent par conséquent aider les pays pauvres à passer d’un modèle énergétique à un autre. Pour faire avancer les choses, il faut obtenir un accord à Paris en décembre prochain et passer outre la vision à court terme qui « domine la politique et l’économie actuelle ». Il faut également allouer des ressources financières suffisantes pour s’attaquer aux problèmes. Enfin, l’observateur du Saint-Siège a recommandé d’augmenter l’accès aux énergies renouvelables qui facilitent le développement durable.

 








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