2015-07-31 15:52:00

François accorde l'indulgence plénière aux pèlerins du chemin ignatien


(RV) En la solennité de Saint Ignace de Loyola, le fondateur de la Compagnie de Jésus, le Pape François, religieux jésuite, a décidé d’accorder, par le biais de deux décrets de la Pénitencerie apostolique, l’indulgence plénière aux pèlerins qui se rendent dans deux sanctuaires espagnols, durant les célébrations de la première Année jubilaire du Chemin ignatien qui commence ce vendredi.

Il s’agit du sanctuaire de Loyola où au XVI° siècle Saint Ignace, blessé par un boulet de canon lors du siège de Pampelune, a vécu sa conversion et décidé de prendre la route en pénitent et mendiant vers Barcelone pour embarquer en direction de la Terre Sainte. L’autre sanctuaire, c’est celui de Manrèse où le fondateur de la Compagnie de Jésus a vécu une illumination et rédiger les Exercices spirituels.

Moins connu que le pèlerinage de Compostelle, le chemin ignatien est pourtant toujours plus emprunté. Sarah Bakaloglou

L’Eglise est sur le point d’entrer dans l’Année jubilaire de la miséricorde, et le Pape François avec cette indulgence, invite à se mettre en chemin sur les traces de Saint Ignace de Loyola pour rencontrer Jésus. Ce Chemin ignatien retrace sur 645 km l’itinéraire géographique et spirituel du fondateur de la Compagnie de Jésus dans le Nord-Est de l’Espagne, des Pays Basques à la Catalogne. Il suit les 28 étapes que le fondateur de la Compagnie de Jésus a lui-même empruntées au XVI° siècle pour se rendre en Terre Sainte.

Plus d’une fois, le Pape a affirmé que le chemin chrétien conduit à se décentrer de soi-même, à sortir de soi pour mettre Jésus au centre de sa vie. Ce n’est pas facile reconnait François : « Il y a des jours obscurs, des jours d’échec », mais « dans l’art de cheminer, ce qui compte, ce n’est pas d’éviter de tomber mais de ne pas rester à terre », et ainsi de se remettre sur ses pied, pour aller de l’avant car, « avec Jésus tout est possible ».

Le Pape invite les fidèles à cheminer en communauté et avec ses amis, car le chrétien n’est pas seul, il marche avec l’Eglise. Il plaide pour un chemin « créatif »  pour atteindre, « avec ce sens d’appartenance qui donne du courage », les périphéries, les personnes loin de l’Eglise bien qu’elles en fassent partie.

Pour se mettre en marche, François indique une disposition utile : la magnanimité. Cela implique d’avoir « un cœur grand, et sans peur » qui mise sur de grands idéaux. Mais la grandeur, souligne François se retrouve aussi dans les petites choses du quotidien.

Enfin, le Chemin de Saint Ignace est un chemin fait de « sainte et belle inquiétude » . Le parcourt celui qui est en recherche continuelle de Dieu, « avec un cœur qui ne s’incline pas » et ne se satisfait pas. Un cœur attentif à ce que lui dit Jésus chaque jour. Pécheurs, le marcheur avance pour se laisser conquérir par Jésus, et pour le mettre au centre de sa vie.
 








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