(RV) Entretien- L’affaire du bébé palestinien tué vendredi dernier dans l’incendie de sa maison en Cisjordanie a été condamnée unanimement au Proche-Orient. Le feu avait été allumé par des extrémistes juifs et une enquête a été ouverte. Le Premier Ministre Benyamin Netanyahou a promis dimanche matin la "tolérance zéro" contre les auteurs de cet « acte terroriste ». Pourtant, depuis plusieurs mois, de nombreuses ONG locales dénoncent une justice trop clémente à l’encontre de ces extrémistes.
Pour Jean-Paul Chagnollaud, directeur de l’IREMMO (Institut de recherches et d’études sur la Méditerranée et le Moyen-Orient), cette fermeté affichée de Netanyahou ne va rien changer dans les faits. Car c'est bien dans la politique de colonisation à outrance menée par le gouvernement israélien qu'il faut chercher les racines de toutes ces tensions. Deux jours avant le double incendie qui a visé les Palestiniens, Benyamin Netanyahou avait d'ailleurs annoncé la construction de 300 logements en Cisjordanie occupée et à Jérusalem-Est.
Des propos recueillis par Jean-Baptiste Cocagne.
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