2015-08-04 13:31:00

70 ans après Hiroshima et Nagasaki, l’Église du Japon invite à la paix


(RV) Le 6 août 1945, à 8h15 du matin, la bombe « Little boy » est larguée au-dessus de la ville d’Hiroshima, par un B29 de l’armée américaine. Trois jours plus tard, une autre bombe visait la ville de Nagasaki. Ces bombardements, qui ont fait au total entre 150 000 et 250 000 morts, vont précipiter la reddition du Japon, et accélérer la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Ce double bombardement a laissé une trace indélébile dans l’histoire japonaise. 70 ans après les explosions atomiques sur Hiroshima et Nagasaki, l’Église catholique du Japon lance l’initiative « dix jours de prière pour la paix », du 6 au 15 août. Le 5 au soir, tous les évêques catholiques et anglicans se retrouveront pour une prière commune dans la cathédrale catholique d’Hiroshima.

Dans un message repris par l’agence Asianews, Mgr  Isao Kikuchi Tarcisio, évêque de Niigata et président de Caritas Asie souligne que le Japon peut contribuer à la paix « non avec des armes nouvelles, mais avec ses activités nobles et son histoire, une contribution au développement et au respect de la dignité humaine qui peut être très appréciée par la communauté internationale. »

Non à la réforme de la Constitution

Ces commémorations sont aussi l’occasion pour chaque diocèse du Japon d’organiser ses propres activités au service de la paix. Ainsi, le diocèse de Niigata a décidé d’inviter un couple non chrétien engagé dans le soutien à l’éducation des enfants de l’est de l’Inde. Dans d’autres domaines, l’Église locale s’est associée avec des ONG pour ouvrir une école pour les enfants des rues.

Le président de Caritas Asie rappelle aussi son opposition à la modification de l’article 9 de la Constitution japonaise, voulue par le chef du gouvernement Shinzo Abe. Jusqu’ici, le Japon renonce constitutionnellement à la guerre, mais le gouvernement souhaite renforcer le rôle de l’armée face aux velléités d’expansion de la Chine en particulier. Un projet qui a provoqué de nombreuses manifestations dans le pays.

Face à ce renforcement sécuritaire, l’Église japonaise a fait entendre sa voix à plusieurs reprises ces derniers mois. En mars dernier, dans son message à l’occasion du 70ème anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale, la conférence épiscopale japonaise avait rappelé que les pasteurs avaient une vocation spéciale en faveur de la paix, qui n’est fondée sur aucune idéologie.  « Nous continuons à invoquer la paix non comme un argument politique, mais comme un fait humain » rappelaient les évêques. (Avec Asianews)








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