2015-08-04 13:45:00

Côte d'Ivoire : un rapport dénonce la partialité de la CPI


(RV) Entretien - Dans un rapport d’une centaine de pages, intitulé « Pour que la justice compte », l’ONG Human Rights Watch (HRW) souhaite que la Cour pénale internationale (CPI) commence « urgemment » son enquête sur les crimes commis par les partisans d’Alassane Ouattara, le président actuel de Côte d’Ivoire, pendant la période qui a suivi son élection en 2010-2011.

3000 personnes avaient péri dans des violences opposant les pro-Ouattara et les pro-Gbagbo, le président sortant. Pourtant, pour l’instant, seuls Laurent Gbagbo et son épouse Simone, ainsi que Charles Blé Goudé, chef de milice, sont sous le coup d’inculpation de la part de la CPI. La Cour installée à La Haye a en effet décidé de commencer par juger les crimes du camp pro-Gbagbo, avant de poursuivre le dossier ivoirien avec ceux du camp pro-Ouattara.

Ce choix dans la priorité du traitement judiciaire est une « maladresse » pour HRW, qui tend à « polariser » encore un peu plus une société ivoirienne, toujours marquée par ces violences et dont le chemin de réconciliation est encore long.

Selon Michel Galy, politologue et professeur de géopolitique à l’Institut des relations internationales de Paris, ce rapport de l’ONG a le mérite de mettre en lumière les dysfonctionnements de la CPI.

Des propos recueillis par Jean-Baptiste Cocagne.

 








All the contents on this site are copyrighted ©.