2015-08-25 17:16:00

100e audience générale ce mercredi pour le Pape François


(RV) L’audience générale de ce mercredi 26 août était la centième pour le Pape François. Selon la Préfecture de la Maison pontificale, depuis son élection en mars 2013, le Pape François a "rencontré" trois millions de pèlerins à Rome dans le cadre des audiences générales, des angélus et des audiences spéciales.

Cette tradition de l’audience générale avait été initiée en 1925 par le Pape Pie XI. Chaque Pape l’a abordée avec son style propre. Jean-Paul II avait présenté par exemple, au début de son pontificat, un enseignement sur quatre ans consacré à la théologie du corps, délivrant un véritable corpus doctrinal sur la sexualité et la complémentarité homme-femme. Benoît XVI, lui, délivrait généralement un enseignement de niveau universitaire sur les grands saints et les figures de la théologie, notamment les Pères de l’Église.

Après avoir proposé plusieurs cycles sur les fondements de la vie chrétienne (les sept sacrements, les sept dons de l’Esprit saint, ou encore une série de catéchèses sur l’Église), le Pape François s’est lui concentré ces derniers mois sur les joies et les souffrances de la vie en famille, abordant des thèmes très concrets comme le deuil, la maladie, le rôle des grands-parents, des papas, des mamans, ou des temps particuliers de la vie en famille comme, en cette fin d’été 2015, la fête, le travail et la prière. Ces interventions du Pape François sont une façon d’ancrer dans le magistère, dans cette année "inter-synodale", une pastorale de la famille qui soit à l’écoute des réalités vécues par les familles à travers le monde. Ses interventions permettent ainsi de jalonner la réflexion qui se poursuit en vue du Synode sur la famille qui se tiendra au Vatican du 5 au 26 octobre.

12 audiences jubilaires en 2016

Dans le cadre du Jubilé de la Miséricorde, en 2016, le rythme sera intensifié car des audiences générales supplémentaires sont inscrites au calendrier le samedi, précisément les 30 janvier, 20 février, 12 mars, 9 avril, 30 avril, 14 mai, 18 juin, 30 juin (exceptionnellement un jeudi, avant les vacances estivales), 10 septembre, 1er octobre, 22 octobre et 12 novembre.

Mgr Georg Gänswein, secrétaire particulier du Pape émérite Benoît XVI, et préfet de la Maison pontificale, avait déclaré au début du mois d’août que « l’audience générale est pour le Pape François une rencontre très désirée et on voit qu’il se sent en pleine forme. Les fidèles voient, entendent le Pape. Il y a un contact direct – peut-être, pour beaucoup, une seule fois dans leur vie – et ceci les marque pour toute la vie. Il y a la parole, mais aussi l’atmosphère, et aussi le regard. La rencontre est aussi une rencontre des sens, qui pour le Pape François est très important. Pas seulement pour lui, mais aussi pour nos fidèles pour nos pèlerins. »

Un pontificat incarné

Chaque semaine, des images émouvantes défilent sur les écrans, laissant voir les étreintes entre le Pape et certains pèlerins, souvent des enfants ou des personnes handicapées ou malades, comme à l'automne 2013 Vinicio Riva, un Italien défiguré par le syndrome de Recklinghausen. « Je lui ai d’abord embrassé la main, pendant qu’avec l’autre main, il me caressait la tête et les plaies. Et puis il m’a attiré contre lui, en me serrant fort et en m’embrassant le visage. J’avais la tête contre son buste, et ses bras m’enveloppaient. Et lui me tenait serré, serré, comme s’il me câlinait, il ne se détachait plus. J’ai cherché à parler, à lui dire quelque chose, mais je n’ai pas réussi : l’émotion était trop forte. Cela a duré un peu plus d’une minute, mais cela m’a semblé une éternité » a-t-il déclaré par la suite à l’hebdomadaire Italien Panorama.

Dans leur diversité, les Papes de l'époque contemporaine se complètent, en faisant appel à divers sens, faisant ainsi écho à la figure du Christ, Dieu incarné en l'homme, vivant, sensible, et souffrant. À la fin du XXe siècle, des pélerins venaient à Rome pour "voir" Jean-Paul II. Puis certains sont venus au début du XXIe pour "écouter" Benoît XVI. À notre époque actuelle, marquée par une révolution numérique qui rend les communications globales plus faciles mais suscite aussi de grandes frustrations relationnelles, ces mêmes pélerins, ainsi que de nouveaux visiteurs sensibles à cette dimension physique et incarnée du magistère pontifical, viennent maintenant à Rome pour "toucher" le Pape François.








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