2015-08-27 13:01:00

Des millions de sinistrés au Népal, quatre mois après le séisme


(RV) Quatre mois après les deux séismes meurtriers qui ont dévasté le Népal, Caritas est toujours à pied d’œuvre pour aider les sinistrés mais le Fonds monétaire international affiche une totale indifférence face aux difficultés auxquelles ce pays est confronté. C’est ce que souligne un article publié par le portail italien Vatican insider qui fustige les institutions internationales. Le bilan officiel de la catastrophe est de près de 9000 morts, 5 milliards de dollars de dégâts, plus de 600 000 logements détruite, trois millions environ de sinistrés, dont un million de mineurs. Ces derniers ont tout perdu : leurs propriétés, leurs moyens de subsistance, leurs activités sociales et économiques.

75 organisations et 400 communautés religieuses du monde entier qui font partie de campagne « Jubilee Network » avaient demandé au FMI de remettre, tout au moins en partie, la dette étrangère du Népal. La réponse a été négative. En revanche, les efforts fournis par les ONG ne faiblissent. Parmi les plus efficaces figure Caritas Népal qui, grâce à la solidarité du réseau Caritas, a fourni 68 000 logements et distribué des denrées de première nécessité à quelque 350 000 personnes. Elle a pu atteindre des communautés marginalisées dans des villages reculés. Elle a aidé des exclus comme les dalits et les musulmans.

Le secrétaire de Caritas Népal, le frère Pius Perumana, un capucin, se félicite du dévouement des volontaires. La population a fait preuve de compassion à l’égard des victimes. Mais il ne suffit pas d’offrir un morceau de pain, il faut maintenant faire des plans à long terme : microcrédit, programmes de formation professionnelle surtout dans le secteur de l’agriculture, reconstruction du tissu social et économique, bourses d’études et petits crédits pour restaurer les maisons, les écoles et les hôpitaux endommagés.

Les congrégations religieuses comme les Sœurs de Jésus et les Jésuites sont également mobilisées. Mais la mousson rend difficile d’accès certaines zones du pays qui ont besoin d’aide. De plus, les Nations Unies n’ont reçu qu’un peu plus de la moitié des fonds nécessaires à la reconstruction du pays. Circonstance aggravante : la gestion de l’après-séisme, lente et inadaptée, a mis au jour les dysfonctionnements déjà criants du régime népalais et la mauvaise distribution de l’aide a entamé la confiance envers l’exécutif : un survivant sur deux s’est senti discriminé en fonction de son affiliation politique, de ses relations ou de son statut économique. Pour Michel Roy, secrétaire général de Caritas internationalis, il est aussi et surtout essentiel de rétablir l’espérance.

(avec Vatican insider)








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