Se reconnaître pécheur pour rencontrer Jésus

(RV) La capacité de nous reconnaître pécheurs nous ouvre à la stupéfaction de la rencontre avec Jésus : c’est ce qu’a affirmé le Pape lors de la messe matinale dans la chapelle de la maison Sainte-Marthe, ce jeudi, jour qui célèbre la mémoire de saint Grégoire le Grand, pape et Docteur de l’Église.

En commentant l’Évangile du jour sur la pêche miraculeuse, quand Pierre jette les filets se fiant à Jésus même après une nuit sans n’avoir rien pris, le Pape François parle de la foi comme rencontre avec le Seigneur. « Il me plaît de penser, affirme le Souverain Pontife, que Jésus passait la plus grande partie de son temps sur la route, avec les gens ; puis en soirée, il s’en allait seul pour prier », mais « il rencontrait les gens, il les cherchait ».

« Les démons, observe le Pape, proclamaient Jésus comme le “Fils de Dieu”, mais comme les docteurs de la loi ou les méchants pharisiens, ils n’avaient pas la capacité de s’émerveiller, ils étaient enfermés dans leur suffisance, dans leur superbe ». Pierre reconnaît que Jésus est le messie, mais confesse aussi être un pécheur. « L’incapacité de se reconnaître pécheurs nous éloigne de la vraie confession de Jésus Christ. C’est cela la différence », lance François.

C’est la différence qu’il y a entre le publicain qui se reconnaît pécheur et la superbe du pharisien qui parle bien de lui-même. « Cette capacité de dire que nous sommes pécheurs nous ouvre à la stupéfaction de la rencontre avec Jésus Christ, la vrai rencontre, a poursuivi le Saint-Père. Dans nos paroisses également, dans notre société, aussi entre les personnes consacrées : combien de personnes sont capables de dire que Jésus est le Seigneur ? Beaucoup ! Mais quelle difficulté de dire sincèrement : “je suis un pécheur, je suis une pécheresse”. C’est plus facile de le dire des autres ». Et au Pape de conclure : « le Seigneur nous donne la grâce de le rencontrer, mais aussi nous laisser nous rencontrer par Lui ».