2015-09-04 12:08:00

Théologie et pastorale sont intimement liées rappelle le Pape


(RV) Pour le Pape François, doctrine et pastorale sont intimement liées, comme le sont la prière et la vie. Il le réaffirme dans un message vidéo au Congrès international de théologie, trois jours de travaux qui se sont achevés jeudi à Buenos Aires. Ce congrès était organisé à l’occasion d’un double anniversaire : le centenaire de la faculté de théologie de l’université catholique d’Argentine et le cinquantenaire du Concile Vatican II.

Le Saint-Père considère la théologie comme une discipline de premier ordre, mais il met en garde contre le risque de la séparer de la pastorale. Les grands théologiens, comme Irénée, Augustin, Basile ou Ambroise étaient aussi des pasteurs, souligne-t-il dans son message. Pour comprendre la foi, il faut aller à la rencontre des familles, des pauvres, des souffrants, des périphéries. Le théologien est d’abord le fils de son peuple qui rencontre des personnes et leurs histoires et qui connaît la tradition. Une théologie qui trouve sa source uniquement en elle-même est comme une proposition belle mais irréelle.

Discerner ce que veut dire être chrétien aujourd'hui

Les attentes du peuples, ses angoisses, ses rêves, ses luttes, ses préoccupations ont une valeur herméneutique qu’on ne peut pas ignorer. Le théologien a donc pour tâche de discerner et de réfléchir à ce que veut dire être chrétien dans le temps présent. On n’est pas chrétien en Argentine aujourd’hui comme on l’était il y a cent ans par exemple. On n’est pas chrétien en Argentine comme on l’est en Inde, au Canada ou à Rome. Mais le Pape François ne minimise pas pour autant l’importance de la mémoire des origines pour pouvoir affronter avec dynamisme les défis quotidiens. Au contraire, il est essentiel, selon lui, de récupérer la mémoire du passage de Dieu dans la vie de l’Eglise pour combattre les divisions et les tentations. Il est essentiel de garder le lien entre tradition et présent, entre étude et témoignage, pour un catholicisme vrai et authentique.

Le Souverain Pontife met par ailleurs en garde contre les particularismes et il compare l’Eglise à un fleuve vivant qui puise sa source dans ses origines et coule vers l’avenir en irrigant des terres très différentes entre elles. Mise en garde également contre deux grandes tentations diamétralement opposées : celle de se réfugier dans le conservatisme ou le fondamentalisme et celle de glorifier tout ce qui est nouveau en relativisant la sagesse. Parmi les défis à relever, le Pape François énonce enfin le multiculturalisme, le relativisme et la globalisation qui déprécient la dignité de la personne et la réduisent à une marchandise. En clair, le théologien est un gardien de la mémoire mais aussi un prophète. C’est un croyant qui a fait l’expérience de Jésus Christ et qui a découvert qu’il ne peut pas vivre sans Lui.








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