Les évêques français dénoncent la construction du mur à Crémisan

(RV) La Conférence des évêques de France (CEF) dénonce la construction par Israël du mur de séparation dans la vallée de Crémisan, au sud de Jérusalem. Dans un communiqué signé par Mgr Michel Dubost, évêque d’Evry, président du Conseil pour les relations interreligieuses et membre de la Coordination pour la Terre Sainte, les évêques français en appelle aux gouvernements et aux communautés juives pour qu’ils agissent à leur niveau pour que cesse cette construction qui va rendre « très compliquée la vie de nombreuses familles palestiniennes qui verront leurs terres passer côté israélien, rendant ainsi leur accès et leur culture très difficile ».

L’épiscopat rappelle que « les chrétiens de Bethléem (et de son faubourg, Beit Jala) se voient petit à petit chassés de leurs terres ancestrales. Depuis de longues années déjà, une « colonie », Gilo a confisqué une partie de leur terrain. Plus récemment une autre colonie, Har Gilo, en a confisqué une autre partie ».

C’est pour relier ces deux colonies que le mur est construit dans cette zone précise. Or, la CEF dénonce « cette construction » qui « amènera à l’annexion par Israël de cinq cents hectares de terres palestiniennes environ » et qui n’a rien à voir avec la sécurité, un mur entre Bethléem et Jérusalem existant déjà.

Le texte des évêques rappelle également que « la Cour internationale de Justice a demandé à Israël de stopper la construction d’un mur qui enfreint la 4ème convention de Genève » et que « la Cour suprême d’Israël avait demandé à l’armée de stopper la construction de ce mur avant de revenir sur cet avis ».

C’est pourquoi les évêques français se joignent à d’autres épiscopats pour ne pas voir « les chrétiens poussés hors de la Palestine ». « Il est temps que les consciences se réveillent ! Il est temps, pour les deux peuples, Palestinien et Israélien, de retrouver l’espérance » concluent-ils.