2015-09-19 12:47:00

Méditation du XXVème dimanche du Temps ordinaire


Le Père jésuite Davy Dossou nous introduit à la méditation avec les textes du XXVème dimanche du Temps ordinaire : 

Bien-aimés dans le Seigneur, en ce 25è dimanche du temps ordinaire de l’année B, Jésus continue à annoncer sa passion à ses disciples : « Le fils de l’homme va être livré aux mains des hommes ; ils le tueront et, trois jours après sa mort, il ressuscitera ». Mais ces derniers ne comprennent pas les paroles du Maître et avaient peur de l’interroger, parce que pour eux, il est totalement inconcevable que le Messie puisse être livré et mis à mort.

En effet, la suite du récit relaté par l’évangéliste Marc nous montre bien qu’ils n’ont rien compris. Sur la route, ils se discutaient entre eux pour savoir qui est le plus grand. Ils se discutent donc pour savoir lequel d’entre d’eux sera en position de pouvoir ou de force. Mais Jésus leur donne une leçon d’humilité et de service. Pour changer leur regard et conduire leurs intentions vers une vraie perfection, Jésus prend un enfant et le place au milieu d’eux. Pourquoi un enfant ?

A l’époque où Notre Seigneur était visiblement présent sur la terre, les enfants n’avaient pas droit à la parole, ce sont les derniers de tous. En posant ce geste, le Seigneur veut donc leur enseigner que la vraie grandeur ne s’acquiert pas dans la quête des positions de pouvoir et de domination. La vraie grandeur réside dans la simplicité, la disponibilité à rendre service à son prochain et surtout dans l’accueil des tout-petits.

Cet évangile est encore d’une grande actualité. Notre monde souffre de guerre, de toutes sortes de violence, avec tout son cortège de déplacés de guerre, parce que les hommes n’ont pas encore compris, ou mieux, refusent de comprendre et d’accueillir le message d’humilité et de service que nous adresse le Christ. Ils ont préféré la domination au service, l’orgueil à l’humilité.

Aujourd’hui, l’enseignement du Christ nous rappelle que le vrai grand n’est pas celui qui recherche les premières places et les honneurs, mais plutôt celui qui s’ouvre aux autres, celui qui aide les autres à s’élever et à s’épanouir dignement. C’est donc une interpellation à revoir et à réviser nos attitudes, un hymne qui invite le chrétien à l’humilité, au devoir de se faire serviteur de ses frères et sœurs, à commencer par les plus petits, les enfants. Servir l’enfant, comme servir le pauvre, c’est servir le Christ lui-même : « Celui qui accueille en mon nom un enfant, c’est moi qu’il accueille ».

Bien-aimés dans le Christ, laissons-nous toucher au plus profond de notre cœur par la parole de Dieu. Mettons-la en pratique, en vidant de notre être tous les germes du culte du pouvoir qui nous empêchent de vivre convenablement les valeurs évangéliques. Daigne le Seigneur nous accorder la grâce d’une vie de simplicité profonde, toujours renouvelée à l’image de celle des enfants. Amen ! 








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