Créteil inaugure la première cathédrale française du millénaire

(RV) Entretien - En France, la première cathédrale du XXI° siècle a été inaugurée ce dimanche à Créteil, en Val-de-Marne après deux ans et demi de travaux. La cérémonie de consécration a été présidée par le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris, en qualité d’Envoyé spécial du Pape François, aux côtés de Mgr Michel Santier, évêque de Créteil. Un concert a été proposé au public des fidèles et des curieux.

Cachée derrière un rideau de platanes, la très discrète ancienne église construite dans les années 70, qui se fondait dans le paysage de cette ville de banlieue parisienne, a laissé la place à un édifice futuriste. Avec son architecture contemporaine, inhabituelle, qui joue avec les symboles, avec son clocher en bois d'épicéa qui perce le ciel au milieu des tours de béton, culminant à 40 mètres, Notre-Dame de Créteil résume bien la volonté de l'Eglise de ne pas passer inaperçue dans un département urbain à la population très dense. L’évêque a souhaité une cathédrale plus ouverte, plus accueillante, plus spacieuse et lumineuse pour aller au-devant des populations. Pour créer un pont avec toutes les communautés mais aussi les non-croyants, le diocèse de Créteil a créé un espace culturel  au cœur même de la cathédrale. Des expositions et des débats y seront organisés.

Coût de l’opération : plus de neuf millions d’euros. Un budget financé en majeure partie par le diocèse mais aussi par les Chantiers du cardinal, une association créée après la loi de séparation de l’Eglise et de l’État de 1905 pour financer les constructions et les rénovations d’églises. Signe des bonnes relations entre communautés, la mosquée toute proche et la synagogue de Créteil ont également participé au financement de la cathédrale, comme l'avait fait le diocèse pour la mosquée inaugurée en 2008.

Mgr Michel Santier, l'évêque de Créteil, est interrogé par Sarah Bakaloglou.