Le cardinal Jean-Louis Tauran en visite en Argentine

(RV) Le dialogue entre les religions a été au cœur d’une intervention du cardinal Jean-Louis Tauran dans le cadre d’une conférence internationale vendredi et samedi à Buenos Aires. Cette conférence était consacrée à la promotion de la culture du respect réciproque et de la solidarité humaine entre fidèles de religions différentes. Le président du conseil pontifical pour le dialogue interreligieux a appelé à construire des ponts de paix pour promouvoir la réconciliation surtout dans les régions où musulmans et chrétiens souffrent ensemble à cause de la guerre.

Blandine Hugonnet revient sur cette intervention du cardinal Tauran.

Pour le cardinal français, il est primordial de montrer que les religions ne sont pas la cause des conflits mais une partie de leur solution. Il a indiqué les deux piliers sur lesquels repose le dialogue interreligieux : le respect réciproque et l’amitié solidaire. « Les croyants, a-t-il dit, sont appelés à œuvrer ensemble pour la justice, la paix et le respect des droits et de la dignité de toutes les personnes. Ils doivent se sentir responsables des plus nécessiteux : les pauvres, les malades, les orphelins, les migrants, les victimes de la traite et tous ceux qui souffrent d’une forme quelconque d’asservissement. » Le cardinal Tauran a reçu une distinction de la ville de Buenos Aires, l’occasion pour lui d’inviter les autorités politiques et religieuses à collaborer entre elles pour trouver des solutions adéquates aux défis actuels dans un monde de plus en plus marqué par la précarité.

« Si la vie est un chemin, c’est un chemin que nous ne pouvons pas parcourir seul, a-t-il dit. C’est ensemble qu’il faut affronter les menaces contre l’environnement, la crise globale de l’économie, le chômage, la division des familles et les violences entre croyants. Dans le monde actuel, la coopération interreligieuse n’est pas une option facultative, c’est une nécessité. Il n’est possible d’être religieux aujourd’hui qu’en étant interreligieux.»

(source : L'Osservatore romano)