2015-09-30 12:18:00

« C’est nous qui construisons les murs, et les murs s’effondrent, toujours »


(RV) Cuba et les Etats-Unis ont été au cœur de l’audience générale de ce mercredi matin place Saint-Pierre. Le Pape François est en effet revenu sur son dernier voyage apostolique qui l’a mené de La Havane à Philadelphie. La 8e rencontre mondiale des familles était le but originel de ce déplacement outre-Atlantique. Parmi les points forts de cette semaine revisitée par le Pape, Cuba, le discours au Congrès américain, et Philadelphie. 

Première étape, Cuba où le Pape s’est rendu en « missionnaire de la miséricorde » de Dieu, celle qui est « plus grande que chaque blessure, chaque conflit, chaque idéologie ». François a ainsi embrassé tout le peuple cubain, « au-delà de toute division ». Il a partagé avec lui l’accomplissement de la « prophétie de Jean-Paul II » : « que Cuba s’ouvre au monde et que le monde s’ouvre à Cuba ». Et de souhaiter qu’il n’y ait plus « de fermeture, d’exploitation de la pauvreté » mais qu’au contraire il y ait plus de « liberté dans la dignité ». 

C’est cette « route qui fait vibrer le cœur de tant de jeunes Cubains » a affirmé le Pape qui a précisé que cette voie n’est pas synonyme « d’évasion, de gains faciles » mais de « responsabilité, de service au prochain et de soin des plus fragiles ». Le Pape a ensuite effectué « un passage » qu’il a qualifié « d’emblématique », « un pont », en se rendant dans la foulée à Washington. « C’est nous qui construisons les murs, et les murs s’effondrent, toujours » s’est-il exclamé. 

La famille, réponse au défi d'un monde fragmenté

Aux Etats-Unis, le Pape a rappelé aux Américains que leur « plus grande richesse » « réside dans le patrimoine spirituel et éthique ». Il les a encouragés à poursuivre « la construction sociale dans la fidélité » à leur « principe fondamental, que tous les hommes sont créés par Dieu égaux et doués de droits inaliénables, ceux de la vie, la liberté et la poursuite du bonheur ». Les Etats-Unis, bâtis sur ces idéaux, ont été invités à rester « terre de liberté et d’accueil » et à « coopérer pour un monde plus juste et fraternel ». 

Enfin, le Pape a évoqué la rencontre mondiale des familles de Philadelphie, réaffirmant que « la famille est la réponse au grand défi de notre monde : la fragmentation et la massification » qui soutiennent ensemble « le modèle économique consumériste ». La famille est en effet « la cellule d’une société qui équilibre les dimensions personnelle et communautaire », et peut être « le modèle d’une gestion durable des biens et des ressources de la création ». Un modèle qui conjugue le principe « de communion » et celui de « fécondité ». Et ce depuis le jardin d’Eden.

Le Pape François est également revenu sur d’autres moments forts de ce voyage, comme la visite au Palais de Verre des Nations Unies, la prière à Ground Zero, la messe au Madison Square Garden. Lors de cette audience, le Pape a béni la statue de sainte Rita de Cascia et salué les fidèles venus du diocèse de Spolète-Norcia en Italie. François en a profité pour inviter chacun, lors du prochain jubilé de la miséricorde, « à relire l’extraordinaire expérience humaine et spirituelle » de la sainte, « comme le signe de la puissance de la miséricorde de Dieu ». Avant de se rendre place Saint-Pierre, le Pape s’est rendu dans la salle Paul VI pour saluer quatre cents malades et quatre cents accompagnateurs de l’Ordre de Malte venus d’Allemagne. 

Ces malades avaient pu suivre l'audience sur un écran géant. « La maladie est toujours une chose mauvaise, mais il y a la foi qui nous donne du courage, leur a dit le Souverain Pontife, Dieu s'est fait malade pour nous, Il a envoyé son fils qui a pris sur lui toutes nos maladies, jusuq'à la Croix. En regardant Jésus, avec sa patience, notre foi devient plus forte ». 








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