Le général putschiste Diendéré remis aux dirigeants du pays

(RV) La nonciature apostolique de Ouagadougou, au Burkina Faso, a remis le jeudi 1er octobre aux dirigeants du pays, le général putschiste Gilbert Diendéré, qui y était réfugié depuis quelques jours.

Dans un communiqué publié ce vendredi, le nonce apostolique, Mgr Piergiorgio Bertoldi et l’archevêque de Ouagadougou, le cardinal Philippe Ouédraogo, informent que le général Gilbert Diendéré, qui avait été accueilli à la nonciature « pour raison de sécurité, suite aux événements récents, s’est rendu aux autorités compétentes burkinabés, en ce jour jeudi 1er octobre 2015 à 14h30.»

Blandine Hugonnet

Ancien chef d’Etat-major de l’armée et ancien bras droit de l’ex-président, Blaise Compaoré, chassé du pouvoir par une révolte populaire, en 2014, le général Diendéré avait fait un coup d’Etat, le 17 septembre dernier, renversant les institutions de la transition. Une forte pression de la communauté internationale et de la population burkinabée l’a contraint à remettre le pouvoir aux dirigeants de la transition, conduite par l’ancien diplomate Michel Kafando. Au moins 11 personnes ont trouvé la mort dans cette tentative de coup d’Etat.

Après sa défaite, le général Diendéré s’était réfugié à la nonciature, craignant pour sa sécurité et celle de sa famille. Il a été remis aux autorités civiles en début d’après-midi du 1er octobre sous conditions, car la nonciature a exigé des autorités burkinabè, des garanties sur son sort.

D’intenses négociations entre la représentation locale du Vatican et les dirigeants burkinabés avaient eu lieu toute la matinée.

Le gouvernement a de son côté exprimé sa reconnaissance à la nonciature, et aux hommes de bonne volonté qui ont contribué au dénouement de cette affaire. Il a rassuré les populations et la communauté internationale, que toutes les personnes interpellées et inculpées, dans le cadre de l’enquête sur le coup d’Etat avorté, bénéficieront d’un procès équitable, conformément au Pacte national pour le renouveau de la justice.

L’Eglise catholique du pays a par ailleurs recommandé une journée de prière pour le Burkina Faso ce vendredi 2 octobre.

(avec APIC)