2015-10-03 18:19:00

Commentaire de l'Évangile du dimanche 4 octobre


(RV) Voici une méditation sur l'Évangile de ce dimanche 4 octobre tiré de l'Évangile de Jésus Christ selon saint Marc chapitre 10, versets 2-16, préparée par le père Pascal Montavit.

L’Évangile de ce jour nous présente une discussion entre les Pharisiens et Jésus à propos du divorce : « Est-il permis à un mari de renvoyer sa femme ? » (Mc 10,2). Moïse a permis aux époux de répudier leurs femmes en raison de la dureté de leurs cœurs, explique Jésus. Mais, au commencement de la création, tel n’était pas le dessein de Dieu : « Ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas » (Mc 10,9).

Cet Évangile touche directement notre quotidien. Aujourd’hui, le nombre de divorcés parmi les chrétiens augmente. Et il est fréquent d’entendre dire que la société change et que l’Eglise doit aussi changer. Ce qui était valable il y a deux mille ans, et depuis les origines, doit évoluer maintenant. Laissons-nous interroger par la Parole de Dieu et voyons comment nous pouvons la laisser résonner aujourd’hui dans notre cheminement de foi.

Tout d’abord, si la question des Pharisiens concerne la possibilité laissée à un mari de répudier sa femme, il convient mieux de parler aujourd’hui de la possibilité laissée à un conjoint de répudier son conjoint. La société a effectivement changé et la séparation n’est plus une prérogative masculine. N’oublions pas cependant que la séparation d’un couple est toujours une blessure, le ressenti d’un échec face à ce qui aurait du être une source de bonheur immense : des enfants grandissant autour d’un couple uni. C’est le devoir de l’Église de se mettre à la suite du Christ et d’être attentif à toute souffrance. Les personnes en échec dans leur vie sentimentale doivent pouvoir trouver un accueil authentique et plein d’amour au sein de l’Eglise. Dans l’Évangile, Jésus répond parfois vertement à ceux qui lui tendent un piège, mais il ne passe jamais son chemin devant celui qui souffre et se tourne vers lui. De nombreuses personnes séparées, puis remariées, vivent une authentique vie de prière. Bien souvent, elles ont fait une expérience de Dieu après leur engagement dans le mariage et se retrouvent dans une situation délicate. Ce que nous pouvons retenir, c’est que le Seigneur les a rejoints dans cette situation, qu’Il leur donne des grâces et les guide. Elles ont donc parfaitement leur place sur les bancs de nos églises.

Cela étant dit, il ne faut pas tomber dans l’excès inverse qui se présenterait alors comme un relativisme. Tout n’est pas égal. Le plan de Dieu pour l’homme demeure qu’un homme et une femme s’unissent pour toute leur vie, restent fidèles et reçoivent les enfants que Dieu leur donne. L’enseignement de l’Église à ce propos s’appuie sur l’Évangile. Si Jésus s’était incarné à notre époque, aurait-il dit : « Ce que Dieu a uni, l’homme peut le séparer ? ». Certainement pas. L’appel de Dieu dans notre vie est exigeant, qu’il s’agisse d’une vocation religieuse ou d’une vie de couple. Cette exigence est d’autant plus accrue à notre époque que mille possibilités s’offrent au cours d’une vie qui est bien plus longue qu’auparavant. La vertu de fidélité est alors mise à l’épreuve.

En ce jour, prions pour tous les jeunes qui s’engagent dans le sacrement du mariage. Qu’ils se préparent à cet engagement dans une démarche de foi qui leur permettra de demeurer fidèles. Prions aussi pour tous les couples séparés, qu’ils trouvent dans l’Eglise un accueil chaleureux et authentique afin de continuer à cheminer avec le Seigneur.

 








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