Le Pape François appelle à prier pour ceux qui ont faim

La Fondation italienne « Banco alimentare », Banque alimentaire, est un réseau de charité fondée il y a 25 ans par un patron de l’industrie alimentaire auquel collaborent des bénévoles et des associations. Objectif : lutter contre le gaspillage alimentaire, récupérer les produits comestibles et les distribuer aux familles et aux personnes qui sont dans la gêne.

Le Pape François les a reçus ce samedi matin, l’occasion pour lui de dénoncer une fois encore le scandale de la faim. Dans un monde riche en ressources alimentaires, notamment grâce aux énormes progrès technologiques, trop de personnes n’ont pas de quoi survivre, dans les pays pauvres mais aussi, de plus en plus, dans les sociétés riches et développées. Pour le Saint-Père, il s’agit « d’une injustice, voire même d’un péché », a-t-il martelé. La situation est aggravée par les flux migratoires qui amènent en Europe des milliers de réfugiés en fuite.

Jésus agit contre la pauvreté

Citant le récit de la multiplication des pains, le Pape François a rappelé que Jésus n’ignore pas le problème de la faim, il ne fait pas de beaux discours sur la lutte contre la pauvreté, il agit. Certes, nous ne pouvons pas accomplir de miracles comme lui, mais nous pouvons commencer par reconnaître l’humanité présente dans chaque personne et poser des gestes comme celui du fondateur de cette banque alimentaire qui n’est pas resté indifférent au cri des pauvres.

Pour le Souverain Pontife, il faut changer les mentalités, renverser les murs de l’individualisme et de l’égoïsme, promouvoir la culture de la rencontre et du partage. Et le Pape François a invité les volontaires de la Banque alimentaire à ne jamais oublier qu’ils ont affaire à des personnes, que certaines d’entre elles portent un fardeau très lourd. Il faut donc les regarder bien en face, dans les yeux, leur serrer la main, les aider à reconquérir leur dignité et à se remettre debout. La rencontre s’est terminée par une prière à la Vierge et par cette recommandation du pontife argentin: ne pas prier pour soi-même mais pour une, deux ou trois personnes qui ont faim.