Commentaire de l'Évangile du dimanche 11 octobre

(RV) Voici une méditation sur l'Évangile de ce dimanche 11 octobre tiré de l'Évangile de Jésus Christ selon saint Marc chapitre 10, versets 17-30 : « Vends ce que tu as et suis-moi ». Elle est préparée par le père Pascal Montavit

L’Evangile de ce jour nous parle de la rencontre de Jésus avec un homme riche. Le dialogue qui s’ensuit est chargé d’enseignements.

Tout d’abord, l’homme demande à Jésus : « Bon Maître, que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? » (Mc 10,17). Cette question habite le cœur de tous. Qu’en sera-t-il après la mort ? Durant certaines périodes de la vie, généralement celles où tout sourit, l’homme peut refouler cette interrogation. Il peut aussi choisir d’y répondre par la négative : après la mort, il n’y a rien. Notre corps disparaît, se décompose, et c’est fini ! Mais la question de l’éternité demeure. C’est Dieu lui-même qui a placé au cœur de tout homme cette interrogation afin qu’il puisse se mettre en chemin et ne pas prendre comme seul horizon son passage sur terre. Il est fréquent d’entendre dire que, face à la peur de la mort, l’homme s’invente une vie éternelle, pour se rassurer. L’homme se créerait alors une religion pour atténuer l’angoisse de la fin. Mais tel n’est pas le cas. La réponse à la question de la vie éternelle vient d’une rencontre personnelle avec Dieu, tout comme a pu le faire l’homme riche avec Jésus. Il est dit : « Posant alors son regard sur lui, Jésus se mit à l’aimer » (Mc 10,21). La voilà, la réponse de Jésus à la question de la vie éternelle : c’est goûter l’Amour de Dieu, le regard miséricordieux et aimant de Jésus sur chacun d’entre nous. Croire au Royaume des Cieux, ce n’est pas se forger une utopie rassurante, mais c’est rencontrer l’Amour infini de Dieu.

Ce passage nous montre aussi que l’homme peut choisir de ne pas accueillir l’Amour de Dieu. Un mystère qui ne peut être dit qu’en tremblant. Comme cela est-ce possible ? Mais tel est bien le cas de cet homme riche qui voit Jésus le regarder avec amour et qui devient sombre car il ne peut l’accueillir. L’amour est un appel qui attend une réponse. S’il n’y a pas de réponse, il ne s’impose pas. Il est important de relever que l’homme s’en va tout triste. C’est Dieu qui nous a créés. Il nous a créés par amour et nous appelle à l’aimer en retour. C’est la joie de l’homme que de répondre à cet appel. Nous sommes créés ainsi. Rejeter Dieu nous rend tristes car cela nous coupe de la vie, d’une vie épanouie sur terre et d’une éternité de bonheur plus tard.

Jésus poursuit son enseignement en montrant à ses disciples le danger des richesses : « Mes enfants, comme il est difficile d’entrer dans le royaume de Dieu ! Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d’une aiguille qu’à un riche d’entrer dans le royaume de Dieu » (Mc 10,24-25). Il est important de comprendre le mot « richesse » dans son sens le plus large. Il ne s’agit pas uniquement des richesses matérielles mais de tout type de richesse, de tout ce qui pourrait nous rendre indépendants en nous laissant croire que nous sommes auto-suffisants. La richesse emplit le cœur de l’homme et l’empêche d’y laisser une place pour l’Amour de Dieu. Nous n’entrerons pas dans la vie éternelle grâce à nos richesses, qu’elles soient matérielles ou humaines. Nous y entrerons si nous nous reconnaissons aimés et sauvés par Jésus. Si tel est le cas, alors nous pouvons mettre nos richesses, quelles qu’elles soient, au service du Royaume

En ce jour, prions pour chasser de nos vies toute tristesse, ces tristesses qui résultent du refus de suivre Jésus partout où il va.