2015-10-08 16:33:00

Hommage de Mgr Gallagher à Paul VI pour sa politique diplomatique


(RV) Le secrétaire pour les relations avec les Etats, Mgr Paul Richard Gallagher, a rendu hommage à Paul VI ce jeudi matin lors d’une rencontre organisée à Brescia, dans la région natale de Giovanni Battista Montini, pour commémorer le 50e anniversaire du discours historique de Paul VI à l’Onu, le 4 octobre 1965.

En présence notamment du ministre italien des Affaires Etrangères, Paolo Gentiloni, Mgr Gallagher a évoqué la vision diplomatique de ce pape dont l’Église redécouvre l’héritage depuis sa béatification l’an dernier par le Pape François. Olivier Bonnel

« La culture du dialogue et de la rencontre »: ce leitmotiv de l’actuel souverain pontife était aussi celui du Bienheureux Paul VI. Mgr Gallagher a notamment rappelé l’importance de l’encyclique Ecclesiam Suam, publiée en août 1964, « dans laquelle Paul VI proposait le dialogue entre l’Eglise et le monde contemporain comme un pivot de son pontificat ». Un dialogue qui n’allait pas de soi. « Nous ne devons pas oublier que dans le contexte de cet engagement de Paul VI pour la paix se déroulait une menace d’une guerre nucléaire totale, la course effrénée aux armes, les crises difficiles et parfois tragiques de la Guerre froide, comme la construction du mur de Berlin, la crise des missiles de Cuba, le début de l’intervention américaine au Vietnam… »

Dans ce contexte, « la richesse des 15 ans du pontificat de Paul VI est extraordinaire » a rappelé Mgr Gallagher. « De nombreuses décisions furent historiques et sont le fruit d’un engagement héroïque du Pape, souvent marqué par de grandes douleurs dans son âme. »

Son discours devant l’ONU a ainsi marqué la feuille de route de la diplomatie pontificale pour Jean-Paul II, Benoît XVI et François, avec la défense d’un « esprit de paix » qui soit axé sur la « défense de la vie ».

En participant à une série de conférences internationales, comme celle d’Helsinki en 1975 sur la sécurité et la coopération en Europe, le Saint-Siège a contribué à la promotion de la liberté religieuse et de la concorde entre les peuples, établissant même des canaux de dialogue avec l’URSS, une démarche risquée et alors très contestée au sein de l’Eglise. « Mais l’action de Paul VI en partie incomprise sur le moment, fut l’une des causes du processus qui a culminé en 1989 avec la chute du mur de Berlin », a rappelé Mgr Gallagher.








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