Exécution de trois otages chrétiens assyriens en Syrie

(RV) Trois chrétiens assyriens de la vallée du Khabur, à l'est de la Syrie, retenus en otage par le groupe djihadiste Etat islamique (EI), ont été exécutés par leurs ravisseurs, rapporte l'agence d'information vaticane Fides. La vidéo de l’exécution a été diffusée le 8 octobre 2015 par les sites islamistes.

Selon les auteurs de cette vidéo macabre, ces exécutions ont eu lieu dans la matinée du 23 septembre. Les trois hommes assassinés, tout comme les trois autres apparaissant encore vivants dans la vidéo, faisaient partie du groupe de quelques 230 chrétiens assyriens détenus par les djihadistes depuis fin février dernier, lorsque l’offensive de l'EI a atteint les villages chrétiens proches de la ville de Hassaké.

Au cours des phases ayant suivi l’enlèvement collectif, les djihadistes avaient demandé 100 000 dollars en échange de la libération de chacun des otages. Face aux réponses faisant état de l’impossibilité de collecter une telle somme, les négociations avaient été interrompues. Voici environ un mois, Mgr Jacques Behnan Hindo, archevêque syro-catholique d’Hassaké-Nisibi, avait pourtant indiqué à l’agence Fides que des négociations visant à trouver un accord sur une rançon « par tête », beaucoup moins élevée, avaient été rouvertes.

La vidéo de l’exécution des trois assyriens brise ces espoirs, et la préoccupation recommence à grandir autour du sort des chrétiens encore aux mains des djihadistes, parmi lesquels se trouvent des femmes et des enfants.

La douleur du Pape

La situation syrienne continue à préoccuper le Saint-Siège. Au nom de tous les pères synodaux réunis à Rome actuellement, le Pape a exprimé sa « douleur » et « sa profonde préoccupation » au regard des événements en cours en Syrie, en Irak, à Jérusalem et en Cisjordanie « où nous assistons à une escalade de violence qui implique des civils, des innocents, et continue d’alimenter une crise humanitaire d’une ampleur énorme ».

«  La guerre conduit à la destruction ; elle décuple la souffrance des populations. L’espérance et le progrès ne sont engendrés que par des choix de paix » a rappelé le Saint-Père qui a ainsi invité à une prière « intense et confiante » qui soit aussi une expression de proximité vis-à-vis des patriarches et évêques de cette région, présents au Synode, ainsi qu’aux prêtres, à leurs fidèles et plus largement à tous ceux qui vivent dans ces pays où les violences sévissent.

(avec Fides et Apic)