2015-10-09 11:59:00

François invite à la vigilance au discernement face au démon


(RV) Mal interpréter celui qui fait le bien, calomnier par envie, tendre des pièges pour faire chuter, tout ceci ne vient pas de Dieu mais du diable. Le Pape a commenté l’Évangile du jour en présidant la messe matinale à la Maison Ste Marthe, en exhortant au discernement et à la vigilance.

Dans l’Évangile de ce vendredi, « Jésus expulse un démon, fait le bien, est parmi les gens qui l’écoutent et reconnaissent son autorité, mais il y en a qui l’accusent », a souligné le Pape.

« Il y avait un autre groupe de personnes qui ne lui voulait pas du bien et cherchait toujours à interpréter les paroles de Jésus et aussi les attitudes de Jésus, de façon diverse, contre Jésus. Certains par envie, d’autres par rigidité doctrinale, d’autres parce qu’ils avaient peur que les Romains viennent et fassent des massacres, pour tant de motifs ils cherchaient à éloigner l’autorité de Jésus du peuple et aussi avec la calomnie, comme dans ce cas. "Lui, il expulse les démons par le biais de Belzébuth. Lui, c’est un démoniaque. Lui, il fait de la magie, c’est un sorcier." Et continuellement ils le mettaient à l’épreuve, lui tendant un piège, pour voir s’il chuterait. »

François a donc invité au discernement et à la vigilance. « Savoir discerner les situations : ce qui vient de Dieu et ce qui vient du Malin qui cherche toujours à tromper, à nous faire choisir une mauvaise voie. Le chrétien ne peut pas être tranquille, croire que tout va bien : il doit discerner les choses et bien regarder d’où elles viennent, quelle est leur racine. »

Et ensuite la vigilance, parce que « dans un chemin de foi les tentations reviennent toujours, l’esprit mauvais ne se fatigue jamais. S’il a été chassé ailleurs, il a de la patience, il attend pour revenir, et si on le laisse entrer, on tombe dans une situation pire. » « Avant on savait que c’était le démon qui tourmentait. Maintenant, le Malin est caché, il vient avec ses amis très éduqués, il frappe à la porte, il demande la permission, il entre et cohabite avec cet homme, sa vie quotidienne, et petit à petit, il donne ses instructions. Avec cette modalité éduquée, le diable convainc de faire les choses avec relativisme, tranquillisant la conscience. »

« Tranquilliser la conscience. Anesthésier la conscience. Et ceci est un grand mal. Quand l’esprit mauvais réussit à anesthésier la conscience, on peut parler de sa vraie victoire, il devient le patron de cette conscience. "Mais cela arrive partout ! Oui, mais tous nous avons des problèmes, tous nous sommes pécheurs, tous…" Et dans ce "tous" il n'y a "personne". "Tous, mais pas moi." Et ainsi se vit cette mondanité qui est fille de l’esprit mauvais. »

Le Pape a insisté sur les deux mots, vigilance et discernement. « Vigilance. L’Église nous conseille toujours l’exercice de l’examen de conscience : "Qu’est-ce qui s’est passé aujourd’hui dans mon cœur ? Est-ce que ce démon éduqué, avec ses amis, est venu chez moi ?" Discernement. D’où viennent les commentaires, les paroles, les enseignements, qui dit cela ? Discernement et vigilance, pour ne pas laisser entrer celui qui trompe, qui séduit, qui fascine. Demandons au Seigneur cette grâce, la grâce du discernement et de la vigilance. »

 

 








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