2015-10-14 13:14:00

Mgr Gallagher : l’intolérance monte même en Europe


(RV) « Ces derniers temps, sur une échelle mondiale et sans exception pour le continent européen, nous sommes témoin du non-respect pour les libertés religieuses compromise pour une série de cause. Nous assistons aussi à une inquiétante détérioration des conditions d’une telle liberté fondamentale, qui, dans certains cas, a rejoint le niveau d’une persécution ouverte, dont les chrétiens sont les premières victimes, même si ce ne sont pas les seules. » Mgr Paul Richard Gallagher, secrétaire pour les Rapports avec les États du Saint-Siège, intervenait lundi 12 octobre à Rome, à la conférence annuelle de l’Académie internationale pour le développement économique et social intitulée « Liberté religieuse, sécurité et développement en Europe ».

Contre la liberté religieuse: fondamentalismes et États non-démocratiques

Pour Mgr Gallagher, cite l’agence Sir, « les facteurs déterminants de ces situations alarmantes sont certainement liées à la propagation des fondamentalismes et à l'existence des États autoritaires et non-démocratiques ». De plus, « dans de nombreux pays aux vieilles traditions démocratiques, la dimension religieuse tend à être vue avec un certain soupçon aussi bien à cause des problématiques inhérentes au contexte multiculturel, que pour l’affirmation inexorable d’une vision séculaire, dont les religions représenteraient des visions traditionnelles de l’homme et de la société en étroite compétition avec la pleine affirmation des droits de l’homme. »

Intolérance et forme de discriminations même en Europe

« Ces derniers temps en Europe, l’on constate une montée inquiétante de formes d’intolérance et d’épisodes de discrimination, parfois même latent, à l’égard des chrétiens », a dénoncé Mgr Gallagher. Et pas seulement : en Europe encore une fois « les autorités civiles ne reconnaissent pas toujours le rôle d’interlocuteur aux communautés religieuses, contrairement à ce qui advient, par exemple, aux organisations de la société civile. De plus, dans le contexte d’une société sécularisée, il ne semble pas toujours facile pour les autorités publiques de reconnaître la singularité d’une contribution que les communautés religieuses peuvent offrir pour le maintien de la cohésion parmi les différentes composantes sociales, favorisant à de telles fins un dialogue ouvert et respectueux. » D’autre part « la dimension religieuse » continue à « être un point de référence essentiel pour des millions de personnes du continent européen ».

La liberté religieuse un devoir des institutions

Pour Mgr Gallagher, il apparait par conséquent « intrinsèquement contradictoire de demander la liberté pour tous et de la nier à certains groupes. Ce doit donc être un devoir principal pour les institutions de faire obstacle à toute forme de discrimination basée sur l’orientation religieuse, et aussi, de manière positive, promouvoir et protéger la liberté religieuse par la même occasion et avec tous les instruments utilisés pour la défense de n’importe quel autre droit fondamental. »

 








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