2015-10-20 15:42:00

Les pères synodaux abordent maintenant les sujets délicats


(RV) Les membres du synode sur la famille ont achevé ce mardi 20 octobre en groupes linguistiques leurs travaux portant sur le dernier axe de l'Instrumentum Laboris : la mission de la famille aujourd’hui. À partir des modifications apportées, les fameux « modis », ou d’une véritable réécriture, ils avaient la délicate et lourde charge d’élaborer des propositions puis de les voter. En d’autres termes de donner des orientations précises. Mais au fur et à mesure que les conclusions approchent, une certaine inquiétude transparait chez les uns et les autres quant à l’issue de ce synode. Quelques échos à cette étape des travaux avec Hélène Destombes

Nombreux sont les participants à cette assemblée qui ont évoqué la richesse des échanges en petits groupes, des échanges toutefois teintés, au sein de certains « cercles mineurs », « d’incompréhension » voire de « souffrance », tant sur certaines questions comme celle des divorcés remariés, les positions divergent. Rien d’étonnant, soulignent plusieurs pères synodaux, au regard des réalités et des priorités très différentes d’un continent et d’un pays à l’autre. D’où cette proposition qui a émergé d’accorder plus de latitude aux conférences épiscopales.

Le Pape François lui-même, dans son discours samedi à l’occasion du 50ème anniversaire du synode a évoqué, « une décentralisation salutaire ». Reste qu’à quelques jours de la fin de cette assemblée, de plus en plus de pères synodaux souhaitent donner du temps au temps.

Ainsi Mgr Paul-André Durocher, l’archevêque de Gatineau, président sortant de la Conférence des évêques du Canada, indiquait qu’il « ne fallait pas s’attendre à voir une mise en œuvre immédiate ». « Ce que le Pape a proposé samedi , souligne-t-il, est un chemin d’avenir pour l’Eglise (…) peut-être le thème d’un prochain synode qui porterait sur la synodalité ».

Pour le père Javier Álvarez-Ossorio, supérieur général de la Congrégation des Sacrés Cœurs de Jésus et de Marie, « les meilleurs fruits du synode seraient de déclencher des dynamiques au niveau local (…) ne pas simplement recevoir un produit tout fait du synode mais provoquer le peuple de Dieu ».

La réflexion qui, semble-t-il, va bien au-delà de la seule question de la famille, pourrait donc se poursuivre, au risque d’en décevoir certains qui réclamaient des propositions concrètes à l’issue de ce synode. Beaucoup de bruit pour rien ? l’avenir nous le dira mais comme aiment à le répéter, à l’unisson, les pères synodaux, « faisons confiance à l’Esprit Saint »








All the contents on this site are copyrighted ©.