2015-10-27 19:17:00

50e anniversaire de la réconciliation entre les évêques de Pologne et d'Allemagne


(RV) Suivre l’exemple de réconciliation accompli il y a 50 ans par les évêques polonais et allemands : le Pape François s'est exprimé, dans un message signé par le cardinal Pietro Parolin, à l’occasion de l'anniversaire de la lettre de l’épiscopat polonais intitulée « Nous pardonnons et nous demandons pardon », suivie de la réponse des évêques de la République fédérale allemande.

« Le geste courageux des évêques polonais, accompli en concomitance avec la dernière session du Concile Vatican II, a ouvert une voie difficile mais efficace pour le processus de réconciliation entre les deux nations, après les tragiques évènements de la Seconde guerre mondiale. » Le Saint Père a souligné l’importance du document des évêques de Pologne, parmi lesquels figurait Mgr Karol Wojtyla, qui il y a 50 ans a ouvert un nouveau chapitre dans l’histoire des relations entre Allemands et Polonais, après les années terribles de la guerre. « Aussi aujourd’hui, a insisté le Saint-Père, un tel geste peut être un modèle et un exemple pour toutes les nations et sociétés qui se trouvent dans des situations difficiles de conflit. »

L’Europe a aussi besoin aujourd’hui de réconciliation 

À l’occasion du 50e anniversaire de cette échange de lettres, les ambassades d’Allemagne et de Pologne près le Saint-Siège ont organisé une série d’évènements. Lors d’une messe célébrée au cimetière teutonique, le cardinal Gerhard Müller, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, a rappelé que la Pologne avait été la première victime du pacte germano-soviétique de 1939. « Comme chrétiens, nous voulons nous concentrer sur le fait que Dieu nous a créés tous comme frères et sœurs, pour cela la bonne coexistence est nécessaire entre les pays voisins, tout comme l’amitié entre les peuples. L’initiative des évêques polonais a amené à prononcer ces paroles : "nous pardonnons et nous demandons pardon". »

Cette messe était concélébrée, notamment, par les cardinaux polonais de la Curie romaine, Stanislaw Rylko et Zenon Grochololewski, et neuf évêques de Pologne.

Dans son homélie, le président de l’épiscopat polonais, Mgr Stanislaw Gadecki, a souligné que, tout comme il y a 50 ans, aujourd’hui aussi l’Europe et le monde ont besoin de réconciliation. La lettre des évêques polonais avait permis de mettre en évidence le fait qu’un « christianisme authentique ne peut pas accepter une situation dans laquelle des pays chrétiens voisins restent en conflit. »  Cette lettre courageuse et prophétique « indique la nécessité du lien entre l’identité et la mémoire, qui semble particulièrement importantes aujourd’hui, que ce soit dans la perspective allemande ou polonaise, comme dans la perspective européenne. Et elle pousse tout le monde, a-t-il conclu, à persévérer dans l’œuvre de réconciliation ».


 








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