2015-10-29 12:51:00

Pape François : «Rien ne peut nous séparer de l'amour de Dieu»


(RV) Dieu peut seulement aimer, il ne condamne pas, l’amour est sa faiblesse et notre victoire : voilà ce que le Pape François a dit ce jeudi matin, 29 octobre, lors de la messe matinale à Sainte-Marthe.

Dans la première lecture, Saint Paul explique que les chrétiens sont vainqueurs parce que « si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? ». Si Dieu nous sauve, qui nous condamnera ? Il semble, a dit François, que « la force de cette sécurité du vainqueur », ce don, le chrétien « l’ait de ces propres mains, comme une propriété ». Les chrétiens pourraient presque dire, en mode « triomphaliste » : « Maintenant, nous, nous sommes les champions ». Mais le sens est un autre : nous sommes les vainqueurs, « non parce que nous avons ce don en main, mais pour une autre chose ». C’est une autre chose « qui nous fait vaincre », c’est le faut que rien ne « pourra jamais nous séparer de l’amour de Dieu, qui est en Jésus-Christ notre Seigneur ».

« Ce n’est pas que nous, nous sommes vainqueurs sur nos ennemis, sur le péché. Non ! Nous sommes tellement liés à l’amour de Dieu qu’aucune personne, aucun pouvoir, aucune chose ne pourra nous séparer de cet amour. Paul a vu dans le don, a vu en plus, ce qui donne le don : c’est le don de la re-création, le don de la régénération dans le Christ Jésus. Il a vu l’amour de Dieu. Un amour qui ne peut pas s’expliquer. »

« Chaque homme, chaque femme, a ajouté le Pape François, peut refuser le don », préférer sa vanité, son orgueil, son péché. « Mais il y a le don. »

« Le don est l’amour de Dieu, un Dieu qui ne peut pas se fatiguer de nous. C’est l’impuissance de Dieu. Nous, nous disons : Dieu est puissant, il peut tout faire ! Au moins une chose : s’attacher à nous ! Dans l’Évangile, cette image de Jésus qui pleure sur Jérusalem nous fait comprendre quelque chose de cet amour. Jésus a pleuré ! Il a pleuré sur Jérusalem, et dans ce pleur il y a toute l’impuissance de Dieu, son incapacité à ne pas aimer, à ne pas s’attacher à nous. »

Jésus pleure sur Jérusalem qui tue ses prophètes, ceux qui annoncent son salut. Et Dieu dit à Jérusalem et à nous tous : « Combien de fois j’ai voulu accueillir tes enfants comme une poule ses poussins sous les ailes, et vous, vous n’avez pas voulu ! » C’est « une image de tendresse. "Combien de fois j’ai voulu faire sentir cette tendresse, cet amour, comme la poule avec ses poussins, et vous avez refusé." » Pour cela, a affirmé le Pape, Saint Paul comprend et « peut dire qu’il est persuadé que ni la mort ni la vie, ni les anges ni les princes, ni le présent ni l’avenir, ni les pouvoirs, ni les puissances, ni la hauteur ni la profondeur, ni aucune autre chose ne pourra jamais nous séparer de cet amour.»

« Dieu ne peut pas ne pas aimer ! Et c’est notre sécurité, a insisté le Saint-Père. Moi je peux refuser cet amour, je peux le refuser comme l’a refusé le bon larron, jusqu’à la fin de sa vie. Mais là l’attendait cet amour, Le plus mauvais, le plus blasphématoire est aimé de Dieu avec une tendresse de père, de papa. Et comme dit Paul, comme dit l’Évangile, comme dit Jésus : "comme une poule avec les poussins". Et Dieu le Puissant, le Créateur peut tout faire : Dieu pleure ! Dans ce pleur de Jésus sur Jérusalem, dans ces larmes, il y a tout l’amour de Dieu. Dieu pleure pour moi, quand moi je m’éloigne ; Dieu pleure pour chacun de nous ; Dieu pleure pour ces méchants, qui font tant de mauvaises choses, tant de mal à l’humanité. Il écoute, il ne condamne pas, il pleure. Pourquoi ? Parce qu’il aime.»

(CV)








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