2015-11-02 15:52:00

Enquête au Vatican suite au vol et à la diffusion d’informations et de documents confidentiels


(RV) Au Vatican, deux personnes ont été convoquées et interrogées les 31 octobre et 1er novembre dans le cadre de l’enquête ouverte il y a quelques mois par la Gendarmerie vaticane à propos du vol et de la diffusion d’informations et de documents confidentiels. Il s’agit d’un prélat espagnol, Mgr Lucio Angel Vallejo Balda, de l’Opus Dei et d’une avocate italienne Francesca Chaouqui, respectivement ancien secrétaire et ancien membre de la COSEA, une commission créée par le Pape François dès le mois de juillet 2013.

Chargée de l’organisation des structures économiques et administratives du Saint-Siège, cette Commission avait été dissoute à la fin de son mandat. A la suite de ces interrogatoires, ces deux personnes ont été arrêtées. Ce lundi 2 novembre, le bureau du Promoteur de Justice a remis en liberté Madame Chaouqui, qui a accepté de collaborer avec les enquêteurs, tandis que le cas de Mgr Vallejo Balda, est à l’étude. Cette affaire intervient alors que deux journalistes italiens doivent publier cette semaine des ouvrages qui promettent des révélations sur des scandales et les affaires financières du Saint-Siège. L’un des deux, Gianluigi Nuzzi, avait, pendant le pontificat de Benoît XVI en 2012 rassemblé et publié des données et des documents réservés à l’origine de l’affaire surnommée Vatileaks. 

"Grave trahision"

Dans un communiqué du Bureau de presse, le Saint-Siège rappelle que ces publications sont le fruit d’une grave trahison de la confiance accordée par le Saint-Père. Les auteurs de ces livres tirent profit d’un acte illicite qui pourrait avoir des répercussions juridiques et éventuellement pénales. Le Bureau du Promoteur de Justice n’exclut d’avoir recours, si nécessaire, à la coopération internationale. Des publications de ce genre n’aident en aucune manière à clarifier et à établir la vérité. Au contraire, elles sèment la confusion et donnent lieu à des interprétations partielles et tendancieuses. Il faut absolument, insiste le Bureau de presse du Saint-Siège éviter de croire que cela puisse aider la mission du Saint-Père.

Selon la presse italienne, un vol de données aurait été perpétré sur l’ordinateur du contrôleur général des finances du Vatican, l’italien Libero Milone, dans son bureau situé non loin de la place Saint-Pierre. Nommé par le Souverain Pontife le 5 juin dernier pour la réforme des finances, Libero Milone est chargé de l’audit des comptes de l’ensemble des administrations du Vatican. Un procès par le tribunal du Vatican n’est pas exclu. 

(RF) 








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